L'histoire :
Dans le musée d'histoire naturelle de New York, une exposition mettant en avant les fameux bras mécaniques du Docteur Octopus est présentée au public. Depuis quelques mois, Otto se trouve derrière les barreaux, dans une prison du Midwest. Durant les mois de solitude liés à l'enfermement, il a étendu son champ de contrôle mental et malgré la distance qui l'éloigne de ses bras mécaniques, il parvient à les manipuler, provoquant une panique au sein du musée ! Sa machine s'échappe du local mais Spider-Man, qui se baladait de toile en toile, les aperçoit et fonce pour les arrêter. Malheureusement, les bras sont costauds et ont un dispositif d'auto-protection. La création d'Octopus menace des passants en s'attaquant à un immeuble qui menace de s'écrouler. Le Tisseur protège les innocents mais laisse échapper la menace. Peter retourne alors chez lui et se prépare à aller en cour. Il croise au préalable Gwen Stacy, sa petite amie, qu'il va retrouver autour d'un chocolat chaud après s'être fait remonter le bretelles par son professeur qui voit ses notes chuter dernièrement. En parallèle, les tentacules d'Octopus arrivent à la prison et libèrent leur créateur...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Personnage phare des éditions Marvel, Spider-Man est apparu pour la première fois en 1962 dans les pages de la revue Amazing Fantasy (dans son 15e numéro). Créé par Stan Lee et Steve Ditko (et plus ou moins par Jack Kirby, c'est selon), le héros a vécu de nombreuses aventures et divertit des générations entières de lecteurs et de spectateurs. Au début des années 70, Stan Lee est toujours aux commandes de la série en compagnie de John Romita (Sr évidemment). Tous les deux vont mettre en scène le retour du Dr Octopus et le premier gros drame qui va marquer la série avec la mort du père de Gwen Stacy, une victime collatérale. Dès lors, la petite amie de Peter Parker va en vouloir au Tisseur et faire de lui l'assassin de son papa. À l'époque, les morts de personnages sont peu courantes dans les comics ou sont le fruit de manipulations scénaristiques (les rêves sont à la mode !) et la série se glisse dans ce postulat moderne. C'est en 1973 lors de l'arrivée de Gerry Conway en tant que scénariste de la série qu'un drame majeur va de nouveau se produire et toucher cette fois-ci Gwen Stacy. Controversée et définitivement culte, cette séquence va marquer un vrai tournant dans les comics mainstream. Plus de 45 années sont passées depuis la publication de ces épisodes, réunis dans cet album, et la puissance émotionnelle est toujours présente. Ces drames injustes nous montrent un Peter Parker toujours plus marqué et torturé par son rôle de super-héros. Lui qui est prêt à donner sa vie pour les autres, ne peut décemment accepter que ses proches en paient le prix. Stan Lee et Gerry Conway ont tous les deux écrits des récits à l'efficacité intemporelle. Les dessins de John Romita et de Gil Kane (sur la seconde partie) sont toujours aussi incroyables. Les traits fins et précis sont un régal et même la colorisation vintage passe toujours très bien. Les fans du Tisseur vous diront combien ce recueil est excellent à la vue des nombreux souvenirs qu'il leur évoquera, ne reste plus qu'aux autres à s'en créer à la lecture de cet album.