parution 09 avril 2016  éditeur Hachette  Public ado / adulte  Mots clés Aventure - Action / Fantastique - Etrange / Super-héros

Marvel Comics : le meilleur des super-héros T8

Les X-Men

Du très bon et du moins bon dans ce volume. Alors que Season One propose des origines revisitées mais un peu fades, la saga façonnée par Chris Claremont, God Loves, Man Kills, délivre un bout de légende des mutants.


 Marvel Comics : le meilleur des super-héros T8 : Les X-Men (0), comics chez Hachette de Claremont, Hopeless, Anderson, McKelvie, Norton, Wilson, Oliff, Tedesco
  • Notre note Blue Star Blue Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Blue Star Blue Star Grey Star Grey Star

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    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Blue Star Blue Star Grey Star Grey Star

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L'histoire :

Ce volume contient :
-Season One : Certaines personnes ont été dotées de pouvoirs par accident. D'autres portent en eux un patrimoine génétique muté qui les dote de capacités hors du commun. Jean Grey a rejoint un groupe de jeunes mutants rassemblés autour du Professeur Xavier.
-Dieu Créée, l'Homme détruit : Westport, Connecticut. Deux enfants de 9 et 11 ans se réfugient dans une école, en pleine nuit. Ils se savent traqués et ont couru à toutes jambes jusque là. Quelques instants plus tard, il sont froidement abattus et pendus à la balançoire, dans la cour. Avant de disparaître, les assassins ont pris le soin de placarder le corps des victimes : «Mutos» !

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Les X-Men sont sans doute, avec les Fantastic Four, le groupe de super-héros le plus emblématique de l'écurie Marvel. Au fil du temps, de très nombreux personnages ont fait partie de l'effectif, avec une réussite parfois incontestable, d'autres fois moins évidente. Ce volume reprend 2 sagas aux chronologies bien distinctes. L'album démarre avec Season One qui revisite les origines. L'épisode s'inscrit dans une collection destinée à attirer un nouveau lectorat, en opérant un rajeunissement des sources mêmes des personnages et de leur histoire. Mais faire du neuf avec du vieux tout en ravalant la façade dont on se doit de garder les premières caractéristiques est un exercice casse-gueule à souhait. En effet, les habitués ne trouveront aucune surprise et il faudra que l'hommage soit sacrément bien rendu pour les convaincre, alors que les nouveaux venus pourront aussi s'étonner du classicisme que l'exercice impose. Résultat : cette «Première Saison», sans être mauvaise, peine aussi à convaincre. Ce n'est ni bon ni mauvais, ni chaud ni froid, bref, bien fadasse. Le scénario multiplie les flashbacks comme autant de prétextes à des scènes de baston et les dessins sont certes corrects mais pas non plus d'une grande élégance. La seconde moitié du recueil réserve heureusement bien plus d'intensité. Avec Dieu créée, l'Homme détruit, c'est un véritable run mythique qui nous est offert de lire (ou relire). Paru aux USA en 1982, il s'agit d'un des premiers romans graphiques de super-héros. C'est le légendaire Chris Claremont qui en signe le scénario, en plaçant les mutants en position d'opprimés. C'est bien simple, presque tout ce qui caractérise la dramaturgie de la série s'y trouve : les relations complexes entre Prof' Xavier et Magneto, le paternalisme du premier à l'égard de ses protégés, la morale qui conduit les actions des Mutos, les tensions internes au groupe, etc... On pourrait s'amuser à étendre la liste des thèmes déclinés encore aujourd'hui, mais on préfère souligner l'aspect politique du récit. Ici, les Mutants sont une métaphore des victimes du fascisme. Le rejet et la haine qu'ils provoquent renvoient très clairement aux Juifs persécutés par les Nazis et aux Noirs ciblés par le Ku Klux Klan. À la profondeur du récit s'ajoute l'esthétique troublante de Brent Anderson, dont le style, même s'il a pris un petit coup de vieux, reste idéal pour la tonalité dramatique de l'histoire. Bref, un vrai régal qui justifie à lui seul l'achat de ce numéro. Encore une dernière chose : le petit cahier qui clôture toujours les opus de cette collection, en reprenant la chronologie, les personnages et les sagas incontournables. Un effort rédactionnel particulièrement appréciable.