L'histoire :
Dans ce monde, rares sont ceux qui dévient du chemin que le destin leur a tracé. Mais voici l'histoire d'une jeune femme éprise de liberté. Elle s'appelait Luvander. Une vagabonde. Étrangère aussi bien dans les cités des hommes que dans la nature sauvage... Certains, fous et courageux, succombent à l’appel de la route, sans jamais parvenir à étancher pour de bon leur soif d'aventure et la fille ne manquait pas de courage. Elle cherchait sans répit l'or et la gloire, tout en chérissant la bonne chère... Et les nuits où elle rêvait du Dened Lewen, «la gueule du Dragon» en langue ancienne. Il se trouvait déjà là avant même que les anciens ne foulent la Terre. Certains disent qu'il s'agit d'un prison bâte pour détenir un Titan de la nuit, venu dévorer le ciel. D'autres croient qu'il fut creusé des profondeurs par des dragons ancestraux, qui puisaient leurs flammes éternelles à la source d'un soleil noir, au cœur du monde... Personne n'a jamais atteint le fond du Dened Lewen, on ignore même jusqu'où il descend, Mais toutes les légendes générées par ce lieu s'accordent sur un point : un fabuleux trésor reposerait au tout dernier niveau de la gueule. Dans les tréfonds du Dened Lewen se dresse le Dalden Laria, l'antre des richesses endormies...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si Sebastian Girner s'est fait remarquer par l'hilarant Shirtless Bear Fighter, il propose avec Brigands & Dragons un récit tout mignon, tout public. Le personnage principal est une fille, une chipie au grand cœur, dont on ne connaît pas encore précisément le passé mais que l'on devine lourd de drames. Sympathique et roublarde, la jeune Luvander pickpocket de métier, croise un prince venu d'un pays exotique et accomplissant un voyage initiatique. Et puis la chasse au trésor. Voilà... Ah oui bien sûr, plein de rebondissements, de lieux étranges, de personnages qui complotent ou au contraire, s'entraident, quelques castagnes, des méchants pas très finauds et ça suffira à procurer d'agréables moments. Brigands & Dragons fait en effet partie de ces séries qui divertissent. Elle ne réserve pas vraiment de surprise mais elle se lit agréablement. Si le fond est léger, empruntant au conte avec des dialogues comiques, la forme l'est également, avec un découpage et un dessin qui font ouvertement référence à l'animé. Les couleurs sont réussies, contribuant aux différentes ambiances chatoyantes de cette aventure médiévale-fantastique. On en arrive presque à regretter que le dessin ne soit pas plus soigné (on n'est parfois pas loin du croquis, avec des têtes au second plan «en forme de patates»). Pour autant, les fans du genre devraient apprécier cette quête menée à un rythme effréné.
