L'histoire :
Depuis son arrivée à Lovecraft, la famille Locke trouve progressivement sa place. Bode, le benjamin, joue le plus souvent seul à l'école, mais au fil des jours, d'autres s'amusent avec lui. Kinsey, la cadette, est toujours plus amoureuse de Zack et ne soupçonne pas l'horrible monstre qu'il est. Tyler, l'aîné, vit mal les événements que sa famille a vécu dernièrement. Il trouve cependant un peu d'espoir dans sa relation avec la jolie mais compliquée Jordan. Bode, qui jouait dans la cour, trouve une nouvelle clef. En tournant la serrure d'une porte et en passant à travers l'ouverture, le petit garçon se transforme en petit oiseau. Alors que Kinsey et Tyler se baladent dans les bois, ils se retrouvent entourés par une meute de loup. A leur tête, se trouve Zack, qui a emprunté à son tour l'ouverture magique créée par Bode et s'est transformé en prédateur. Le sombre individu souhaite mettre la main sur l'une des précieuses clés de la maison Locke, celle que Tyler garde secrètement cachée...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La série fantastique Locke & Key s'est installée dans l'esprit des lecteurs comme une référence du genre fantastique, à raison. Après trois opus absolument excellents, l'album Les clés du royaume était fortement attendu et il ne déçoit pas. On retrouve bien évidemment la petite famille Locke et plus particulièrement les trois enfants.Typer se remet doucement des événements récents et sa relation avec Jordan le tire vers le haut. Encore faudrait-il que cette jeune femme ne soit pas aussi compliquée... Bode s'amuse comme toujours à chercher les fameuses clés dans le manoir Keyhouse, alors que Kinsey poursuit sa relation avec le trouble Zack. Ce dernier multiplie les tentatives pour s'emparer des précieux objets et n'hésite pas à faire couler le sang. Durant les premiers épisodes, le récit met en avant les relations amoureuses entre les différents protagonistes afin de basculer insidieusement dans le fantastique. La tension monte crescendo et l'histoire prend une tournure inattendue. La conclusion est habile et laisse clairement sur sa faim. Entre les ingéniosités et les rebondissements, Joe Hill montre qu'il est aussi un immense scénariste, en plus d'être un excellent romancier. Gabriel Rodriguez n'est pas en reste. Le trait du dessinateur est d'une régularité à toute épreuve. Durant l'épisode introductif, il se permet même de rendre hommage à Calvin et Hobbes de Bill Watterson et plus loin aux anciennes séries EC Comics. La colorisation de Jay Fotos participe à la réussite globale de l'ensemble avec des choix de teintes judicieux. Avec la réédition de Locke & Key par Hi Comics, vous n'aurez plus jamais envie de perdre vos clés !