L'histoire :
A l'âge de 8 ans, Eric joue avec son frère aîné Nicky aux super héros. Le petit garçon porte une cape bleue que sa mère lui a faite à partir d'un plaid et qu'elle a ornée d'un éclair rouge. Eric grimpe à un arbre et une fois haut dans l'arbre, voit la branche sur laquelle il se trouve, céder sous son poids. Il se blesse gravement. Le plus étrange est sans conteste le fait que sa cape semblait planer quelques secondes dans les airs... Des années plus tard, Eric vit en couple avec Angie. Les aléas de la vie et la passion d'Eric pour la glandouille finissent par provoquer la séparation du couple. Le jeune homme retourne vivre chez sa mère et alors qu'il bulle encore, il retrouve la cape de son enfance. Pour s'amuser, Eric l'attache à son cou. L'effet est immédiat, il se met à planer. Celui-ci se rend alors, en volant, chez Angie pour se rabibocher. Il l'emmène faire une virée dans les airs. La jeune femme se réjouit mais Eric a souffert de leur séparation, et il compte bien se venger. D'un simple geste, il lâche Angie alors qu'il est à plusieurs mètres de hauteur...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après une première édition chez Milady Graphics, Hi Comics a eu la bonne idée de proposer à nouveau cet album qui marque les lecteurs, tant le personnage pricipal est fort. The Cape, c'est une série un one-shot adaptée d'une nouvelle écrite par Joe Hill. Romancier américain, auteur de romans de qualité tels que Le costume du mort, il est devenu un des choucchoux des lecteurs de comics avec son excellent Locke & Key. Également connu pour être le fils de Stephen King, dont il a hérité des qualités de conteur, l'auteur bénéficie ici du travail d'adaptation exécuté par Jason Ciaramella. L'histoire reprend la thématique des super héros. Eric, le personnage principal, est une sorte de loser attentiste qui, en portant une cape qu'il avait enfant, se met à voler. Mais ses intentions sont tout sauf louables. La thématique met donc en avant un homme doté de capacités surhumaines qui pourrait mal tourner. Plus subtil qu'Irrécupérable et moins extrême que No Hero, le récit campe un personnage ambivalent au possible. L'histoire est vite captivante (la fin du premier chapitre vous scotchera et vous ne décrocherez plus par la suite) et les sujets sont nombreux. Jason Ciaramella parvient à conserver le ton si particulier de Joe Hill et en fait une lecture vraiment prenante. Zack Howard illustre cet album avec un vrai talent. On avait découvert le dessinateur sur Road Rage (avec Joe Hill encore !) et il ne nous déçoit pas. En attendant la fin de Locke & Key, mettez le cap sur The Cape, vous ne vous y perdrez pas !