L'histoire :
Sur Giedi Prime, Gurney Halleck se rapproche de la base militaire Harkonnen. Il va enfin libérer sa sœur Bheth de ces monstres qui la détiennent depuis tant d’années. Avec sa lame et sa matraque, il rentre de force et interroge violemment le garde : elle se trouve dans la cellule 214 et visiblement, elle est très demandée… Quand il rentre, il voit deux gardes Harkonnen s’amuser avec elle alors qu’elle est déshabillée. Il frappe ses ravisseurs et libère sa sœur mais il se rend compte qu’elle ne peut plus parler. Ses bourreaux lui ont coupé les cordes vocales ! Surpris, il n’a pas le temps d’esquiver le coup qui lui tombe dessus. Il est assommé et capturé par les Harkonnen. Pendant ce temps, sur Wallach IX, la Reine Mère Bene Gesserit achève la formation de Jessica et lui montre trois boîtes. Elle devra faire un choix entre la souffrance, le désir ou l’éternité. Mais si elle perd le contrôle, elle perdra aussi la vie car elle sera empoisonnée par le Gom Jabbar. Jessica décide de mettre la main dans la boîte de la souffrance car elle sait qu’elle peut maîtriser la douleur. Mais elle ne s’attendait pas à une telle décharge de souffrance !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
La série Avant Dune continue avec ce tome deux de la série Maison Harkonnen. Le premier tome posait de grands jalons avec une multitude de personnages et de très nombreuses intrigues. Brian Herbert tire le fil de l’histoire et développe avec précision ces nombreuses saynètes qui ont lieu en même temps. Ainsi, on est transporté de planète en planète à suivre le quotidien de plusieurs personnages : on va sur IX et la montée de la rébellion, sur Ginaz et l’entraînement de Duncan Idaho, sur Giedi Prime et les esclaves des Harkonnen, sur Caladan et la montée du duc Leto, sur Arrakis et la destinée de Liet, sur Lankiveil et la tentative d’Abulurd de s’extirper du lourd héritage de sa famille… De sorte qu’on se croit beaucoup plus dans Game of Thrones que dans Dune tant on enchaîne rapidement toutes les différentes péripéties et que ce tissu complexe de personnages gravite autour d’une même chose : le pouvoir. D’ailleurs les immondes Harkonnen rappellent furieusement la lignée atroce des Lannister tant ils sont cruels et sans honneur. Même dans le graphisme, on a parfois plus l’impression d’être plongé dans l’univers de George R. R. Martin que dans le monde SF de Frank Herbert. On regrette que tout passe aussi vite et que la psychologie envoûtante des romans Dune soit totalement absente ici. Mais la qualité des différentes intrigues et les beaux portraits dessinés par Fran Galàn suffiront à rappeler le parfum si particulier de l’épice d’Arrakis et de tout son univers si fascinant.