L'histoire :
Bryan Michael Andrews se réveille la tête contre la neige. Il se souvient petit à petit de ce qu’il s’est passé : il conduisait alors qu’il était ivre après avoir revu celle qu’il aimait dans un bar. Cet accident, c’est sûrement sa punition et quand il revoit sa voiture totalement enfoncée, il se dit qu’il a bien de la chance d’y avoir échappé. Pourtant, une voix l’interpelle et lui déclare le contraire. Il n’a pas survécu à l’accident ! Il s’agit d’une jeune femme au charisme étrange et avec une sorte de faux dont la lame est d’un rouge lumineux. Elle dit s’appeler Jessica Harrow et elle vient l’accompagner dans le royaume des morts. Bryan s’énerve devant des paroles aussi insensées et il refuse de croire à cette histoire grotesque. Il sait qu’il va se réveiller dans son lit et que tout cela n’était qu’un mauvais rêve ou un bad trip. Quand il marche pour s’éloigner, il tombe nez à nez avec son corps, allongé sur la neige et sans vie. Jessica disait la vérité et Bryan est désormais mort. Totalement hébété, il suit Jessica qui l’emmène à un endroit que les mortels ne connaissent pas du tout.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Étrange concept que ce comics Grim. A la lecture du début, on se demande bien où l’on a atterri et pourtant, au fur et à mesure, on se prend facilement au jeu. Au jeu de la mort car le concept de Stéphanie Philipps est de représenter la mort non pas sour forme d’allégorie mais par des personnages. Et non pas un seul comme on l'a souvent vu dans les représentations habituelles mais plutôt comme un royaume qui serait divisé en plusieurs entités bien caractéristiques. Le seul point commun entre ces personnages : la faux. Ce script diablement malin se lance dans un terrain inédit, un peu comme si l’on suivait des super-héros d’un nouveau genre dans le royaume des morts. Évidemment, on s’attend à de l’action et de la tension et, comme beaucoup d’histoires de ce genre, tout démarre sur une lutte de pouvoirs. L’ensemble est donc accrocheur et très plaisant à suivre avec un savant mélange de rebondissements, de surprises et d’actions. L’attrait vient aussi (et surtout) du graphisme. Le dessin de Flaviano est très épuré et particulièrement efficace mais c’est la couleur qui retient l’attention avec des jeux de saturation très modernes réalisés par un des artistes de l’animé Spider-Man : into the Spider-Verse. Une production sans aucune note fausse… ou plutôt faux !