L'histoire :
Un groupe de rock débutant ne parvient pas à concurrencer le disco qui inonde les clubs à la fin des années 70. Jusqu’au jour où le guitariste tombe sur une mystérieuse pièce de monnaie qu’il transforme en médiator, le faisant passer de guitariste minable à dieu de la gratte. Mais cette pièce, pas si innocente, va le rendre fou… Dans les années 80, une petite fille tombe sur cette même pièce dans un camp de vacances. Elle qui se fait harceler par les autres pestes, va être habitée par une soif de vengeance…sanglante. Au fil des histoires on en apprendra plus sur les origines de cette pièce mêlant sorcellerie et magie noire et nous fera voyager de la nouvelle Angleterre du Moyen-Age à un monde post apocalyptique en 2467.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les comics horrifiques font en ce moment un retour en force que ce soient chez les éditeurs iconiques comme les runs Dceased ou Marvel Zombies ou dans les rangs de l’indé comme Something is Killing the Children, Basketful of Heads ou Gideon Falls. Dans Silver Coin, le scénariste Michael Walsh part d’une idée simple : faire passer de main en main et à travers les âges, une pièce d’argent maudite donnant à ses possesseurs des pouvoirs maléfiques. Il a ainsi confié à plusieurs scénaristes ce point de départ et leur a laissé carte blanche. On retrouve ainsi les golden boys Chip Zdarsky (Public Domain, nouveau run Batman) ou Jeff Lemire (Sweet Tooth, Descender) avec des histoires sympathiques, mais ce sont les scénaristes Kelly Thompson et Ed Brisson qui tirent leur épingle du jeu. Dans Les filles de l’été, Thomson, scénariste de comics plutôt girly (Sabrina, l’apprenti sorcière, Jem et les hologrammes) nous livre ici une histoire de summer camp très efficace, en hommage aux slashers des années 80. Ed Brisson, quant à lui, propose une cavale sanglante de voleurs bas de gamme qui s’achève devant une mystérieuse cabane aux fond des bois, cabane dont on en apprend plus dans la dernière histoire écrite et dessinée par Michael Walsh himself. Car en plus d’être scénariste, Walsh assure les dessins de tous ces chapitres, apportant une cohérence visuelle à cette anthologie. Au final, même si l’ensemble est assez inégal, Silver Coin est un recueil horrifique sympathique et ce qui devait au départ n’être qu’un one shot sera finalement décliné en plusieurs tomes. Qui aura le malheur de ramasser à nouveau la Silver Coin ? A suivre dans les prochains tomes.