L'histoire :
La Silver Coin, cette pièce maudite ornée d’un œil en son sein, a déjà laissé derrière elle grand nombre de cadavres dans un premier recueil. Nous la retrouvons ici dans les mains innocentes d’un jeune garçon prêt à tout pour gagner au jeu d’arcade, d’un poissard de casino qui touche enfin le gros lot ou encore dans les mains d’un golden boy collectionneur, jalousé par son homme de ménage. La pièce d’argent continue de faire des ravages, sans espoir que quiconque ne puisse briser la malédiction originelle remontant à la colonisation de l’Amérique. Les protagonistes maudits seront même invoqués dans une dernière histoire, laissant entrevoir un espoir mais aussi une apocalypse, à suivre…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Michael Walsh, showrunner de cette collection Silver Coin, continue de solliciter des scénaristes de renom pour ce nouveau tome. Après avoir fait appel à Chip Zdarsky ou Jeff Lemire entre autres, il est ici accompagné de Ram V (Toutes les morts de Laila Starr, These Savage Shores ), Joshua Williamson (Birthright, Ghosted), Vita Ayala (Star Wars Aventures, Tales of Villainy: Trade Relations) et Matthew Rosenberg (Never Go Home, DC Vampires). Tout comme pour le précédent opus, Walsh assure le dessin permettant une harmonie dans l’ambiance macabre de ces histoires qui défilent, apportant une cohérence certaine. On sent que tout cette équipe, plus ou moins habituée aux histoires d’horreurs, s’amuse à pousser loin le vice, voir le gore fun dans certaines histoires comme Williamson dans High Score et son Street Fighter démoniaque qui éventre de jeunes ados pré pubères. La jeune autrice Vita Ayala nous donne l’histoire la plus sombre et la plus sociale avec Le Danseur et son flic ripoux prêt à incendier des immeubles dans les quartiers défavorisés pour solder sa dette. Ce recueil est toujours plaisant à lire mais aussitôt oublié dès qu’on l’a refermé, tant cette Silver Coin/Mac Guffin (objet prétexte à faire avancer une intrigue) ne passionne pas tant que ça. Ce qui faisait l’intérêt de base de cette série, en devient une faiblesse à la longue car là où on pourrait avoir des histoires d’horreurs déconnectées, à la Contes de la crypte, on se retrouve coincé avec cette pièce d’argent dont on ne se fiche pas mal. Il serait peut-être temps de conclure, Michael ?