L'histoire :
Agnès le cyclope, Kel le kelpie et Iris le démonge vivent chez M. Halloway. Ils ont la particularité d’être tous les trois des monstres. Dans le manoir de M. Halloway ne vivent que des monstres de toutes sortes : licornes, trolls, dragons et toutes autres créatures. Agnès est la responsable de la bonne tenue du manoir en cas d’absence du propriétaire. Alors que M. Halloway prétend les aimer et les protéger, Iris se rend bien compte qu’il se montre méfiant et assez antipathique vis-à-vis d’elle. De plus, elle se sent oppressée dans cette maison où ils sont retenus reclus, alors qu’elle ne rêve que de liberté et d’aventures. Jusqu’au jour où un chasseur de monstres profite de l’absence de M. Halloway pour briser le sceau qui scelle la porte d’entrée. Le lendemain matin, non seulement la porte est ouverte, mais Dahlia, la poupée qui parle, a disparu. Le trio inséparable se met à sa recherche et sort pour la première fois du manoir parcourir le monde des humains. Iris retrouve la trace de Dahlia dans un magasin de jouets, Kel quant à lui rencontre June, une gentille maraîchère à qui il prête main-forte. Alors que le trio se reforme en lisière du village, Iris fait le constat que les hommes n’ont pas peur des créatures et qu’ils ne les trouvent pas si effrayantes. Elle arrive à convaincre le reste de ses compagnons restés au manoir de venir découvrir le village des humains avec eux. Quelle sera la réaction de M. Halloway lorsqu’il se rendra compte qu’ils sont tous partis ? Est-ce que les humains seront unanimement d’accord pour accepter les créatures parmi eux ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Malgré son volume, ce comics jeunesse se lit facilement et rapidement. Il est tout à fait accessible pour les enfants à partir de 9 ans. Kay Davault, autrice complète, nous emporte une nouvelle fois dans un univers fantastique peuplé de monstres. Les créatures venues d’ailleurs, à l’aspect parfois effrayant, ont toutefois chacune leur personnalité, comme les humains. Elles ne sont pas simplement définies par leur aspect physique. À travers ce récit, l’autrice américaine démonte les préjugés envers la différence et démontre qu’il est mauvais de se fier à l’apparence. Le monstre ne se cache pas toujours derrière celui qu’on croit. Avec l’inclusion des créatures parmi les humains, elle met en avant l’acceptation de l’autre avec ses particularités. Elle mêle aussi l’amour qui peut exister autrement entre les individus qui ne sont pourtant pas de même famille. Le foyer que Kay Davault illustre, avec les créatures du manoir, n’est pas familial. Pourtant, il est soudé, aimant et solidaire. En marge de la transmission de belles valeurs, le récit est bien construit, mettant en scène des aventures légendaires dans la bienveillance. Le graphisme est fidèle à ses anciens travaux : trait rond, couleurs acidulées et monstres mignons plus qu’affreux. Ce roman graphique nous plonge dans un univers fantastique avec des valeurs humanistes tout en l’agrémentant d’une pointe d’humour, pour tous les enfants, petits et grands.
