L'histoire :
Personne ne comprend vraiment ce qui s'est abattu sur Lower Crowchurch, petite bourgade comme l'Angleterre en compte des milliers. Enfin, il faut se faire à l'évidence : des machines d'origine extra-terrestre ont débarqué après que Fawkes, un renard marginal et considéré comme alcoolique, ait vu un rayon de lumière puis une explosion dans la forêt avoisinante. Puis ce fut un véritable massacre. Depuis, l'armée a repris le contrôle de la situation, du moins, c'est ce que l'opinion publique doit croire. La ville entière a été bouclée et mise en quarantaine. Tout le monde est questionné, scrupuleusement interrogé et assigné à résidence. Un moyen d'empêcher la propagation d'informations ou d'opinions potentiellement inquiétantes. Slpaway, le chien ex Marine mène le groupe de survivants, qui, eux aussi, sont sous le contrôle de l'armée. Les autorités militaires sont sceptiques mais Fawkes arrive à les convaincre de retourner sur les lieux du crash de ce qui pourrait bien être une soucoupe volante.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Second volet de cette trilogie qui adapte La guerre des mondes dans un univers anthropomorphique. Mais qu'on ne s'y trompe pas : derrière les airs débonnaires d'un chien courageux, derrière le museau d'un renard rusé, derrière l'adorable minou d'une chatte au caractère bien trempé se cache un récit particulièrement angoissant, donc fidèle à l’œuvre originale. Tout cela pour vous dire que certes, c'est un comic book jeunesse, mais ce n'est pas pour autant qu'il faudra le donner à lire aux plus jeunes, tant il véhicule le stress extrême que vivent les personnages. Dan Abnett peut en effet s’enorgueillir d'avoir su captiver, puis restituer, l'essence même du roman culte d'H.G Wells. Le premier tome installait déjà une forme de tension, mais elle monte de plusieurs crans avec cette suite et ne descend plus à partir de la scène où un détachement militaire, accompagné de deux de nos héros, découvrent les soucoupes volantes et réveillent leurs «habitants». Dan Abnett a donc réussi à reprendre exactement tout ce qui fait franchement flipper dans le roman : le contexte d'une hostilité destructrice et inconnue, mais aussi -surtout- les souffrances psychologiques des personnages. Ainsi, la BD est entrecoupée de quelques pages de textes, qui sont comme des fac-similés des écrits produits comme des témoignages. Côté dessins, Ian Culbard fait le travail en animant remarquablement bien les animaux de sentiments complexes, quand les scènes de guerre assurent aussi le spectacle. Wild's end est donc une série surprenante par son intensité émotionnelle et on ne saurait que trop vous la conseiller.