L'histoire :
Hilda vit au coeur des montagnes et aie se blottir dans des draps chauds quand elle dort à la belle étoile sous sa tente. Rien de mieux que d'entendre le clapotis des gouttes sur la toile, bien au chaud et à l'abri. Même si le vent a soufflé fort, la nuit fut bonne, dit-elle à sa mère. Et après tout, c'est le quotidien des aventuriers. Le lendemain, accompagné de twig, Hilda part dessiner des pierres dans les montagnes. En chemin elle croise la route d'un esprit de la mer (une colline d'eau au milieu d'un ruisseau) et un peu plus loin, un troll de pierre ! Curieuse, elle décide de le dessiner. Car si le jour il est seulement un rocher bizarre, la nuit il se transforme en puissant et redoutable troll...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Hilda et le troll fut la première aventure d'une trilogie qui a depuis rencontré un franc succès, critique et public, couronné par une sélection au prochain festival d'Angoulême dans la catégorie jeunesse. Luke Pearson y raconte les pérégrinations d'une petite fille aux cheveux bleus, aventurière devant l'éternel du haut de ses montagnes. Partant d'anecdotes du quotidien, l'univers de Luke Pearson dérive lentement vers l'étrange et le fantastique - un petit homme de bois collant, un lutin du folklore scandinave, un géant pour qui tout se ressemble, des objets qui s'animent -, d'où jaillit des émotions variées, entre tristesse passagère, étonnement et émerveillement, le tout enrobé d'une jolie poésie. Côté graphisme, l'auteur maîtrise son sujet de bien belle manière, toujours très juste en matière de colorisation doublé d'un trait parfaitement limpide. Bref, en plus d'être belle, la BD distille son petit message animiste sans en faire trop (et si les choses, les phénomènes et les objets avaient une âme ?). Un conte destiné à tous.