L'histoire :
Même si Harvey s’est marié et a emménagé avec sa femme, sa mère, à chacune de ses visites, continue de lui amener de nombreux plats, ce qui a le don d’énerver sa compagne qui a l’impression de ne pas s’avoir faire à manger. Ses parents épiciers ont vus leur quartier dégénérer, tant et si bien que la violence augmentant les a fait vendre leur commerce et prendre leur retraite. Croyant convaincu, son père put alors accorder plus de temps à la religion. Mais malgré une situation s’améliorant d’année en année en Israël, les parents d’Harvey n’y mettent jamais les pieds et ce malgré les membres de leur famille y résidant. Après quelques années, en rentrant chez lui, son père se met à ne plus reconnaître sa mère. Le médecin diagnostique la maladie d’Alzheimer. Sa mère s’en occupe alors le plus qu’elle peut, mais doit rapidement le placer en maison de retraite, où elle passe le voir chaque week-end, jusqu’à sa mort. Puis quelques mois après, c’est au tour de la mère d’Harvey d’avoir l’Alzheimer. Cette fois-ci, c’est à son frère de s’en occuper, délaissant son travail…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Harvey Pekar est un scénariste atypique dans le milieu des comics. Celui-ci nous raconte ses déboires quotidiens et tous les tracas, majeurs ou non, qui lui arrivent. Après avoir déjà abordé son passé à travers l’excellent The Quitter, il livre cet American Splendor, une sorte de recueil réunissant nombre d’histoires publiées durant plusieurs années. Pekar est donc le propre (anti ?) héros de ses anecdotes… et force est de reconnaître que sa vie est assez peu palpitante ! Tout pour lui semble être une épreuve : garder sa belle-fille, faire des courses, déboucher des toilettes. Le tout est traité avec humour, mais du fait des nombreuses historiettes, le récit n’arrive jamais à être aussi passionnant que The Quitter. Certains passages pourtant très bons, sont contrebalancés par d’autres qui ne servent véritablement à rien (Coupe du monde par exemple). Une véritable armada de dessinateurs se relaient pour illustrer ce quotidien. Parmi les plus illustres, nous retrouvons Dean Haspiel et Richard Corben. L’ensemble est varié et de qualité assez inégale. American Splendor est donc loin d’être indispensable, se destinant majoritairement à ceux qui ont apprécié The Quitter…