L'histoire :
Depuis la terrible guerre civile entre Super-Héros et les événements de Secret Wars, tout a changé au sein des Avengers. À dire vrai, il n'y a plus vraiment de « Avengers ». À New York, seuls quelques super-héros essaient de maintenir l'ordre. En ce moment même, Thor, la Guêpe, Captain America et Hercule affrontent un monstre gigantesque : le loup de givre Hoarfen. Son voyage l'a fatigué mais la bête est toujours aussi dangereuse et agressive. Il va falloir toutes leurs énergies pour le vaincre. Thor lance son marteau pendant que Hercule récupère le bouclier de Cap. Ce dernier frappe le monstre pour détourner son attention et Hercule se protège du marteau avec le bouclier. Le choc de la déflagration retombe sur Hoarfen qui tombe terrassé. Captain America est satisfait et plutôt admiratif de la force de Hercule. Il lui propose de rejoindre le groupe pour former une nouvelle équipe. Hercule accepte et le nouveau groupe rejoint la grande tour de Parker Entreprises. Peter Parker les reçoit et leur montre une grande nouvelle. Ils auront désormais un QG digne des nouveaux Avengers et qui devrait faire oublier la Tour Stark : Quinjet dernier cri, systèmes de communication perfectionnés et une assistante administrative. Le milliardaire se dit envoyé par Spider-Man qui veut se faire pardonner pour les événements dramatiques de la guerre civile. Les bureaux offrent même une vue à 360 degrés sur tout New York, l'occasion idéale pour intervenir dès qu'ils repéreront un problème à l'extérieur. Cela tombe bien : Hercule voit au loin Vision en train de se battre contre Kang...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les New-Avengers retrouvent un ennemi de longue date : Kang le conquérant, le terrible voyageur et manipulateur du temps. Avec Marc Waid au scénario, il y avait fort à parier qu'on avait un must en mains. Et pourtant, serait-ce à cause d'une faille temporelle, de méandres chronologiques ou d'une modification du passé entraînant un changement dans le futur ? Toujours est-il que le comics nous déçoit. Le retour du fameux personnage de Stan Lee et Jack Kirby fait certes plaisir à voir, d'autant que le dessin de Mike Del Mundo et les couleurs vives et saturées ont tout ce qu'il faut pour en faire un grand spectacle. Pourtant, le scénario s'entortille dans des circonvolutions complexes et inintéressantes au possible, à cause des nombreux plans tarabiscotés de Kang. C'est bien simple : on se croirait dans un mauvais traité philosophique sur Henri Bergson et le temps ! Tous ces passages fumeux donnent mal à la tête et aboutissent à un final convenu et sans saveur, où il faut utiliser les gros bras comme pour mieux briser tous ces pièges narratifs. Ce ne sont pas les dialogues qui vont relever le niveau, notamment avec un humour potache irritant et un Spider-Man trop décalé et insupportable. Lang fait un retour raté, même si le visuel pourra atténuer l'impression d'échec. Del Mundo propose en effet un graphisme étonnant à mi-chemin entre la photo et le dessin animé, avec des couleurs osées mais qui rappelleront finalement le costume bariolé de Kang. On a en plus le droit à de superbes couvertures d'Alex Ross. Une belle coquille vide !