L'histoire :
Le commissaire à la retraite Gordon appelle Batman pour lui demander de l’aide sur une affaire peu banale. Des cambriolages ont eu lieu et le voyou a été capturé. Mais voila, les vols ont repris et il y a même eu des meurtres ! En se rendant sur les lieux du dernier crime, Batman parle du dossier avec l’inspecteur en charge et apprend qu’un cambriolage vient d’avoir lieu à quelques pâtés de maison. En survolant l’endroit, Batman voit quelqu’un s’enfuir. Il se lance à sa poursuite mais se fait assommer et injecter une substance. Batman découvre alors que le criminel n’est autre qu’un des inspecteurs en charge de l’affaire. En se rendant à son appartement, il découvre le meurtrier en train de se pendre. Batman coupe aussitôt la corde mais il est trop tard : l’homme est mort. Il découvre alors que les murs de l’appartement sont recouverts d’étranges dessins. L’ambulance arrive et emmène le corps, mais un accident a lieu. L’inspecteur décédé se redresse alors et attaque les ambulanciers…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Découvert en France grâce à la série 30 jours de nuit, le scénariste américain Steve Niles a su redynamiser le genre horrifique en lui donnant une efficacité en voie de disparition ses dernières années. Avec Batman Gotham County Line, il réussit à nouveau l’exploit de sortir du carcan habituel des super héros. Sa méthode est simple : mettre Batman en prise avec des méchants pour le moins inhabituels pour lui : des zombies ! En faisant basculer son scénario dans l’horreur, cet album n’en reste pas moins efficace. L’enquête du début est prenante mais joue la carte du fantastique au détriment du réalisme. Cet aspect plaira aux fans les plus ouverts de l’homme chauve-souris. L’ambiance sombre et dérangeante est amplifiée par la prestation du dessinateur Scott Hampton. Son trait fin et son encrage appuyé fonctionnent assez bien même si l’on regrette un certain manque de détail en général. Le travail de colorisation de José Villarubia enrichit les planches dans des teintes plutôt sombres, hormis le masque du justicier, bleu. Ce titre propose un mélange inédit, l’ensemble est convaincant et l’aventure étonnante !