L'histoire :
Thomas Elliot était un ami d'enfance de Bruce Wayne. Mais il s'est fait connaître sous le triste nom de Silence. Sa haine et sa jalousie l'ont amené à devenir un ennemi redoutable du millionnaire et de son alter ego Batman. Ainsi, il s'est juré de tout faire pour l'anéantir, sa folie allant jusqu'à reconstruire entièrement son visage pour ressembler trait pout trait à Bruce et le « remplacer » une fois abattu. Anéanti et ruiné par son échec, le voici sur un pont désaffecté de Gotham, prêt à en finir. Un dernier saut dans les eaux glacées… Mais on ne décide pas de son destin et il est sauvé de la noyade par deux marins A son réveil, il s'aperçoit qu'il est à leurs yeux « Monsieur Bruce », et qu'il n'est donc pas trop tard pour remettre du cœur à l'ouvrage…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le bimestriel ayant livré dans l'ensemble de bons épisodes, les fans attendaient impatiemment ce premier Hors-série. Il laisse un goût mi-figue, mi-raisin. En choisissant un arc extrait du magazine Streets of Gotham, l'éditeur a aussi pris le parti de rompre avec la continuité en remontant dans le temps, car ce récit précède ceux publiés dans le magazine régulier. Passe encore, mais cette parenthèse s'avère d'une neutralité déconcertante. En effet, ces 6 épisodes sont une sorte de suite à Silence, mais, sans être mauvais, ils ne soutiennent pas pour autant la comparaison. Paul Dini est un scénariste qui a surtout travaillé pour le dessin animé consacré au personnage. Son talent ne peut pas être comparé à celui de Jeph Loeb. L'intrigue a en effet une dimension limitée : Silence se venge et usurpe l'identité de Wayne, jusqu'à se faire coincer ; entretemps, quelques Vilains se font remarquer… Quant à Dustin Nguyen, il n'est pas non plus un novice : plus de dix ans d'expérience dans l'industrie du comics, avec à son palmarès The Authority (et un spin-off écrit par Brubaker), Wildcats, et enfin Batman. Son graphisme est plutôt plaisant, avec quelques planches très soignées et des couvertures à l'aquarelle, mais sa tendance à délivrer des portraits très simples n'a en revanche pas notre préférence. Pour conclure, on ne vous dissuadera pas de l'acheter, mais on ne vous y incitera pas non plus !
