L'histoire :
L’arrivée du lieutenant James Gordon à Gotham, est pour lui le signe d’un nouveau départ. Les affaires passées sont désormais oubliées. Le même jour, l’héritier de la famille Wayne, Bruce, revient après douze années passées à l’étranger, où il essayait d’oublier l’assassinat de ses parents. Gordon est rapidement mis au parfum et comprend que la corruption règne sur la ville. Pour cet homme droit et honnête, sa conception de la justice risque une fois encore de lui amener quelques soucis. Des problèmes, Bruce les expérimente lorsqu’un soir, il se balade dans les ruelles de ce lieu qu’il connaissait autrefois et qui était loin d’être aussi mal famée qu’aujourd’hui : il rentre chez lui blessé. Le policier est rapidement pris à parti par ses collègues qui, cagoulés lui font passer une sale dérouillée. Pour lui tout comme pour Bruce, cette situation est insupportable. Il est temps d’agir. Gordon se rend chez ses agresseurs, qu’il a reconnu grâce à leur voix, afin de leur faire payer à leur tour. Pour l’héritier de la maison Wayne, c’est déguisé qu’il compte rétablir l’ordre en ville. Son costume est celui d’une chauve-souris…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Déjà publié en 1988 chez Comics USA et en 2004 chez Delcourt, Batman Year One est aujourd’hui réédité par Panini. L’éditeur pense à tous ceux qui n’avaient pas encore eu l’occasion de lire les premières aventures de Batman. Frank Miller, qui s’était occupé du scénario et des dessins de Batman Dark Knight en 1986, présentant un héros vieillissant et plus radical, s’est ensuite attelé à mentionner les débuts du justicier de Gotham, en ne s’occupant cette fois-ci que de l’histoire. Assez court (4 chapitres pour un peu moins de 100 pages), le récit est un pur moment de lecture. Incroyablement moderne malgré la double décennie de l’œuvre, Frank Miller démontre une fois encore tout son talent. Si son travail est exemplaire, il est cependant étonnant de croiser de curieux choix de traductions (GIGN au lieu de SWAT) et de constater une répartition bancale entre tutoiements et vouvoiements. Côté dessins, Frank Miller a trouvé en David Mazzucchelli un artiste de talent. Son style est très agréable et aura influencé nombre de dessinateurs (Alex Maleev notamment). Pour compléter l’ouvrage de belle manière, des bonus tels que des croquis ou une postface dessinée confirment les qualités de Mazzucchelli. Batman Year One est un classique indémodable et surtout indispensable, pour qui aime le Dark Knight.
