L'histoire :
Spider-Man se bat comme d’habitude et ce n’est pas vraiment une nouveauté mais il a facilement le dessus. D’autant que le vilain qu’il affronte est de très faible calibre. Docteur Dark, même son nom ça sent un peu le ridicule. Il a à peine le temps de lui donner un coup que le méchant semble totalement groggy. Déjà ? Décidément, les vilains ne sont plus ce qu’ils étaient ! En réalité, Dark ne se sent pas bien. Il vomit un liquide noir et disparaît dans un tourbillon. C’est un peu étrange quand même. C’est exactement ce que se disent Reed Richards et sa compagne. En effet, ils remarquent que plusieurs brèches dimensionnelles ont eu lieu. Jane frémit et annonce quelque chose de terrible : c’est la dimension de l’Ombre ! Daredevil, lui aussi, sent qu’il y a quelque chose d’anormal. Il combat beaucoup plus de vampires que d’habitude. C’est par contre la routine pour Bloodline de chasser du mort-vivant et ils ne sont pas plus malins et doués que d’habitude. Par contre, quand Dracula vient lui proposer son aide, il y a vraiment un truc qui ne tourne pas rond…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les vampires et les super-héros ont toujours fait bon ménage. Après avoir intégré des buveurs de sang dans leur univers (Blade, Morbius, Dracula), Marvel lâche les vampires dans un nouvel event, quelques mois après que la Divine Concurrence ait fait la même chose avec DC Vampires. Ce premier tome mêle plusieurs intrigues et collectifs de super-héros, à savoir la Strange Academy, Doctor Strange et les Avengers et des Chasseurs de Vampires. Ce côté morcelé de l’histoire principale a tout de même des interconnexions mais on sent que le démarrage n’est qu’une mise en bouche. C’est tout de même appétissant avec quelques petites surprises choc à la clef. Si DC Vampires jouait sur la paranoïa et sur le fait qu’on ne savait pas qui était vampire ou non, ici, les bêtes sauvages sont de sortie et c’est un déluge de sang et de violence qui nous est proposé. Jed MacKay tente de distiller la peur et l’horreur en jouant à fond la carte mythe vampirique. Un event chez Marvel, c’est aussi l’assurance d’avoir de sacrés dessinateurs. De ce point de vue là, le rendu est… mortel. Quel bonheur de retrouver le trait ciselé et élégant de Sara Pichelli mais les autres artistes qui se succèdent, comme Pepe Larraz, ne sont pas en reste non plus et livrent une prestation haut de gamme. Un début qui sent bon l’odeur du sang…