L'histoire :
Devant des catastrophes de plus en plus fréquentes, Tony Stark, alias Iron Man, a fait promulguer une loi visant à enregistrer chaque individu détenteur d'un pouvoir et d'une identité secrète. Captain America s'est opposé à ce texte législatif injuste et dangereux. Deux camps s'opposent et c'est finalement Stark qui l'emporte. Steve Rogers est mis aux arrêts mais alors qu'il est conduit au tribunal pour être jugé, il est abattu par un sniper. Le tireur n'est autre que Crossbones, le criminel qui obéit aux ordres de Sin, la fille de Crâne Rouge. Le Faucon se met à sa poursuite, mais c'est le Soldat de l'hiver qui le capture avant de fuir, car il ne veut pas se plier à la fameuse loi. De son côté, Sharon Carton, l'agent 13 du SHIELD et petite amie de Steve Rogers, culpabilise d'avoir assisté aux derniers instants de son compagnon sans avoir pu agir. En réalité, le docteur Faustus a manipulé Sharon et lui a fait tirer à bout portant trois balles dans l'abdomen de Steve alors qu'il venait d'être touché par le tir de Crossbones. Sin se fait un malin plaisir de le lui rappeler, en lui soufflant à l'oreille le mot déclencheur de pensées oubliées...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Panini Comics poursuit la réédition du long run d'Ed Brubaker pour la série Captain America. Avec Le rêve est mort, l'action prend place quelques instants après l'assassinat et le décès de Steve Rogers. Le crossover Civil War a fait une victime d'importance avec la Bannière étoilée. Pourtant, le récit de Brubaker n'est pas terminé. On y suit les différents proches de Rogers tentant de tout faire pour capturer le terrible Crâne Rouge et ses sbires. Toujours aussi astucieuse, la narration utilisée par le scénariste est très vite immersive. Le lecteur est sans cesse aux aguets car des rebondissements se multiplient. Le registre du récit est au croisement de l'action,du polar et du fantastique et la symbiose de tout cela est d'une grande efficacité. Brubaker nous prouve que les différents personnages secondaires sont tout aussi importants pour lui. Voir ainsi la pauvre Sharon Carter en tueuse manipulée par le docteur Faustus est inattendu. Loin de s'enfermer dans une tonalité de recueillement, les différents protagonistes vont de l'avant, souhaitant par dessus-tout respecter la conduite de Steve Rogers. Steve Epting et Mike Perkins assurent conjointement la partie visuelle de cette saga mémorable. Avec un dessin sans faille et un scénario mené tambour battant, difficile de ne pas céder aux sirènes de cet album qui s'inscrit parfaitement dans ceux prouvant que Cap' est juste le meilleur d'entre nous, un défenseur des libertés et des opprimés dans le monde entier !
