L'histoire :
Le temps est long, très long quand il n’y a plus que la boisson pour oublier le glorieux passé. Seules quelques missions par ci par là réveille Conan de sa lente torpeur. Mais rien ne pourra l’extirper des tristes pensées envers Bêlit. Pas même le sarcasme de Chaundra. La voleuse n’a pas sa langue dans sa poche mais elle extirpe Conan de sa beuverie. Il suffit cette fois de tuer trois hommes pour accéder au butin. Un jeu d’enfant pour le Cimmérien, même s’il est diminué. Chaundra et le barbare reviennent voir les Chasseurs de Gloire, la Guilde des Voleurs de la Cité. Greff s’occupe de déverrouiller le coffre qu’ils ont ramené pendant que le chef Kamal paie les aventuriers. Cependant, leur coopération ne s’arrête pas là. Kamal leur propose un nouveau coup, plus dangereux mais qui paie plus. Il offre dix couronnes chacun pour le réaliser. A ce prix là, Conan accepte. Le soir même, ils rencontrent le véritable commanditaire : un prêtre nommé Yakur. Il recherche un artefact particulier : une pierre noire appelée le Toucher du Tarim. Une mission périlleuse car elle repose dans le lieu sacré des Voleurs, le Temple de Bel. Conan refuse cette folie mais quand le prêtre propose une récompense dix fois plus élevée quand ils ramèneront la pierre, il n’hésite plus.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Conan semble immortel et possède tellement de vies, que ce soit dans les livres, les films, les jeux et les comics. Jim Zub construit ici une aventure inédite du Cimmérien qui fait directement suite à la nouvelle de Robert E. Howard, La Reine de la Côte noire. Un récit célèbre puisqu’il met en scène la farouche Bêlit. Un choix fort donc et l’ombre tragique de la compagne de Conan va parsemer l’intrigue et avoir même un rôle influent sur le déroulement de l’action. C’est aussi l’occasion de voir un Conan méconnaissable, qui boit pour oublier et qui réalise des missions pour être payé et boire encore… D’entrée, le personnage légendaire est malmené et les multiples flashbacks où il vivait l’amour avec la Reine pirate renforce le sentiment de mal être et de désespoir. L’intrigue plonge le barbare dans des ténèbres opaques, pas seulement à cause de son passé mais aussi de son seul point faible : la magie. La menace, qui reprend bon nombre de récits d’Howard prend toutefois une tournure inédite avec une idée rocambolesque et choc car après tout, qui peut-être plus dangereux que Conan à part lui-même ? La fureur, le sang et le désespoir : ce sont des concepts que dessine parfaitement Dough Braithwaite. La star américaine, avec son style si reconnaissable, campe une histoire sombre et puissante avec quelques lueurs d’éclaircie temporaires. La fin réserve un des plus gros cliffhangers qu’on ait jamais lu sur Conan. Par Crom et Mitra, ne nous laissez pas languir trop longtemps pour savoir ce que devient notre pauvre héros déchu !
