L'histoire :
Le tout New-York est suspendu aux premiers débats du procès qui met en cause Wilson Fisk, le Caïd. Tous les journalistes sont aux aguets, sauf Ben Urich, reporter au Daily Bugle, et ce, au grand dam de son patron J.Jonah Jameson. Ben Urich a préféré s’intéresser au petit Timmy, un gosse qui a la particularité d’être le fils du Triton, et qui ne va pas bien depuis quelques jours. Il a été témoin d’un évènement traumatisant. Depuis, il ne parle plus mais ne cesse de dessiner. Inlassablement, c’est la même scène qui revient, où il crayonne le costume rouge du protecteur de Hell's Kitchen : Daredevil…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On ne présente plus Brian Michael Bendis aux fans de comics. Sa carrière est celle d'un auteur indépendant quand Todd McFarlane le truste chez Image Comics. Derrière, son statut deviendra celui d'une superstar chez Marvel… David Mack n’a pas cette renommée, mais les deux auteurs ont déjà travaillé ensemble, et déjà à l’époque le graphisme de Kabuki en avait séduit plus d’un. Avec ses planches très proches de peintures qui laissent une large place aux arrière-plans délavés, avec son art du collage, l’univers visuel de Mack peut faire penser à celui de Dave McKean, en moins sombre et moins halluciné toutefois… Pour ce diptyque, tout porte à croire que le scénariste s’est volontairement mis en retrait, pour laisser toute liberté à son dessinateur. L’histoire est en effet très simple, et ce premier tome est totalement dénué d’action. Le décor psychologique est le principal personnage, et le premier rôle est tenu par le môme et les difficultés qu’il rencontre. Une occasion supplémentaire pour Mack de nous offrir quelques planches servant de mises en abîme, le petit Timmy n’ayant plus que ses crayons de couleurs pour s’exprimer. Voici un récit très particulier qui gagne vraiment à être connu.