L'histoire :
Maya Lopez, alias Echo, est une native américaine qui a grandi en affrontant sa surdité. Pour vaincre son handicap, elle dispose d'une capacité à dupliquer les gestes assez incroyable, d'une partition musicale aux techniques de combat. Son père est mort alors qu'elle n'avait que 9 ans. Elle fut confiée à l'employeur de son défunt paternel, un certain Wilson Fisk, connu sous le surnom du Caïd, jusqu'à sa majorité. Maya apprit de la bouche de celui-ci que l'assassin de son père n'était autre que Matt Murdock, mais elle put se rendre compte que cela n'était pas vrai. Maya tue alors le Caïd, tout du moins le croit-elle, et se rend à la réserve, un endroit où plusieurs tribus indigènes trouvent refuge. Là-bas, Maya espère retrouver ses esprits...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il existe certains artistes dont le style novateur est parfois difficile à transposer en bande dessinée. Cela implique souvent un temps d'adaptation plus long et du coup une productivité moindre. C'est le cas de David Mack, le créateur de Kabuki. Ce dernier est assez discret en terme de parution mais étonne à chaque fois, grâce à une approche visuelle unique mêlant peinture et collage, comme une sorte de croisement entre Dave McKean et Bill Sienkiewicz. L'univers et le rythme de publication des séries de super héros ne semblaient pas vraiment propice à cet artiste, et pourtant. Avec Joe Quesada, il créa le personnage d'Echo dans Daredevil, une jeune femme native américaine qui cherche à venger la mort de son père. Après quelques participations à des couvertures, David Mack réalisa une saga inédite Cauchemar écrite par Brian Michael Bendis se déroulant de nouveau dans l'univers du Diable de Hell's kitchen. Heureux du résultat, Marvel lui confia les origines de Maya Lopez alias Echo avec strictement aucun impératif de temps. Pour la première fois depuis Kabuki, David Mack se charge d'écrire et d'illustrer ce récit de 5 chapitres. Le résultat est extrêmement surprenant. La narration est habile et immersive et revient sur la jeunesse de Maya, ses difficultés vis à vis de la surdité et de son héritage. Avec cette histoire, l'auteur nous emmène dans une aventure contemplative et dépaysante. Malgré l'appartenance à la série Daredevil, cet album est très éloigné des aventures de Matt Murdock qu'écrit Bendis à cette période. L'héroïne se rend en terre indienne pour un voyage initiatique, dont nous sommes les témoins. Mack livre une prestation visuelle d'excellente facture, son trait réaliste est sublime, ses couleurs admirables, ses collages esthétiques et astucieux car ils servent la narration. Avec Echo, l'artiste gagne encore en qualité. Une lecture étonnante. David Mack ne s'arrête pas là puisqu'il s'est lancé, de nouveau avec Bendis, dans un récit nommé End of days dévoilant les derniers jours de Daredevil et qui devrait sortir à la fin 2013. Cela donne déjà envie !