L'histoire :
La neige tombe fort à New-York. Un taxi s’arrête au croisement de la 4ème et de Clifton, à Hell’s kitchen. Un vieil homme en descend. Il ne reconnaît pas les lieux. Alexander Bont a longtemps été un petit caïd, vendant des diamants aux nazis infiltrés aux USA pendant la première guerre mondiale. A cette époque, il fit un gros coup lorsqu’un justicier costumé apparut et sema le désordre pendant un échange. Riche, il s’est servi de cette nouvelle fortune pour racheter progressivement le quartier et y prendre petit à petit le pouvoir. D’un simple voyou, Alexander Bont est devenu un vrai mafieux. Il s’est forcément attiré les foudres de Daredevil, qui parvint à le faire emprisonner. Aujourd’hui, le vieil homme n’a plus qu’une seule idée en tête, se venger. Avant de sortir de prison, il a appris dans les journaux que l’avocat aveugle était en réalité le diable de Hell’s kichen, ce juriste qui avait participé à sa condamnation...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Daredevil version Brian Michael Bendis et Alex Maleev se poursuit avec un opus intitulé L’âge d’or, un peu différent de ses prédécesseurs. Tout d’abord, le récit ici présent marque une légère halte dans l’histoire générale et se centre autour d’un vieillard revenu pour se venger du diable de Hell’s kitchen et de son pendant public, Matt Murdock. Avec cet album, Bendis s’amuse avec plusieurs axes temporels, celui du présent où le héros est démasqué par les médias, celui des années 70 avec le fameux costume jaune et enfin les années 40 en noir et blanc. Entre quête vengeresse du vieil homme et exploration du passé du super héros, le récit joue avec le temps pour mieux nous plaire. La touche polar est bien plus forte dans ce volet que dans certains précédents, Bendis se rappelant à ses premiers amours. Alex Maleev délivre une prestation de haut vol dans ces épisodes. Son trait réaliste et parfois proche de l’art brut est toujours aussi convaincant mais l’artiste bulgare nous éclate les rétines avec des planches en noir et blanc pour la période la plus ancienne et d’autres au style plus années 70. Bref, une variété de styles qui laisse pantois. Un tome en forme de légère parenthèse narrative qui permet aux artistes de préparer les futures mésaventures de ce pauvre Matt Murdock.