L'histoire :
Il y a 65 millions d'années, le Roi Morax dirige l'univers d'une main de fer, exécutant violemment les rebelles ou ceux qui ne les auraient pas dénoncer assez vite. Son épouse, la Reine Emporia, profite d'une cérémonie pour s'enfuir avec ses enfants et grâce à l'aide de Dane, son garde du corps. La fille aînée Aine n'a guère envie de s'enfuir dans le vaisseau qu'ils ont réservé de force mais elle finit par monter à bord en compagnie d'Adam et Puck, ses petits frères. S'ils parviennent à quitter l'atmosphère terrestre, ils se font rattraper par un vaisseau de guerre bien plus grand que le leur. Jouant sur l'inspiration de Dane, ils s'en sortent. Seulement, pour échapper à Morax, ils doivent se trouver une planque. Emporia pense se rendre auprès de sa sœur mais celle-ci est à l'autre bout de l'univers. Pour s'y rendre, Dane choisit de faire confiance à Tor, un ami à qui il a confié une machine permettant de se téléporter d'un astre à un autre. De quoi atteindre leur destination en évitant d'être repérés ou rejoints par Morax et ses subordonnés...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le scénariste-producteur Mark Millar irrite plus d'un fan de comics ces dernières années avec des titres servant souvent de concept ou de brouillon à d'hypothétiques adaptations cinématographiques. Depuis que l'auteur écossais a quitté les éditeurs mainstream pour créer son propre label, on en oublierait presque parfois combien il peut avoir de bonnes idées. S'aventurant une fois encore dans le registre de la science-fiction,genre où il s'est avéré convaincant comme sur Starlight voir Chrononauts, Mark Millar retente le coup avec Empress, une histoire en 7 épisodes. Dans celle-ci, nous suivons Emporia, une Reine qui cherche à offrir une nouvelle vie à ses enfants, loin de son mari, un Roi tyrannique et violent. Elle décide donc de s'enfuir, avec l'aide de leur garde du corps, à l'autre bout de l'univers où vit sa sœur. Si, certes, quelques ficelles narratives sont un peu grosses par moment, Mark Millar s'emploie à mettre en place un divertissement dynamique et fun à souhait. Frôlant parfois l'une des références actuelles du genre comme Black Science, Empress ne déçoit pas et a le mérite de ne pas s'éterniser dans des dialogues ou des scènes interminables et, quelquefois, prises de tête. Mark Millar offre un découpage servant magnifiquement les qualités du canadien Stuart Immonen qui en profite pour en mettre plein la vue. Son trait est un pur régal pour les pupilles et n'a aucun mal à s'épanouir dans des univers très différents les uns des autres. Empress est une très bonne surprise et nous prouve que Millar en a encore sous le pied.