L'histoire :
A la ferme, Boy Blue est réveillé comme tous les matins par Fétide le putois. Mais aujourd’hui est une journée spéciale. Il doit prévenir tous les habitants que Gobe Mouche leur offre un nouveau territoire de paix à Haven. Alors qu’il part se doucher, le jeune garçon croise Rose Rouge qui lui annonce que le petit déjeuner sera prêt une fois qu’il aura terminé. En discutant avec Fétide, Boy Blue comprend qu’il est temps pour lui d’affirmer son attirance auprès de la sœur de Blanche Neige. Lavé et repu, il déclame aux Fables de la ferme que la guerre s’annonce et que leur choix concernant leur lieu d’habitation sera irréversible. Une fois son discours terminé, Boy Blue reste à côté de Rose Rouge et lui confie ses sentiments. Celle-ci est gênée car à l’arrivée du jeune homme, elle est tombée éperdument amoureuse de lui mais avec les jours passant, elle l’a vu comme un frère. Forcément déçu, Boy Blue part donc chez Bigby où une réunion se tient avec tous les décideurs de Fableville. Devant la menace perpétuelle de l’Adversaire, la guerre est annoncée…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Une grande page se tourne avec ce quatorzième album de Fables. En effet, Bill Willingham y narre la fin de la guerre entre les Fables libres et les troupes de l'Adversaire. Le titre débute par un épisode assez amusant montrant Boy Blue se prendre un râteau avec Rose Rouge. Cet interlude conduit directement à la réunion des notables de Fableville qui choisissent de lancer leurs troupes dans l'Empire. Le scénariste met alors en avant Cendrillon à qui est confiée une mission secrète et périlleuse. Durant deux chapitres, les lecteurs verront que la belle espionne dévoile des qualités jusqu'ici insoupçonnées. Arrive alors la seconde moitié de l'ouvrage et enfin, le début des hostilités. Durant trois épisodes, Willingham va lancer ses troupes et là encore, surprendre bon nombre de lecteurs en détournant les gigantesques combats imaginés. La narration a su se jouer de ses impératifs pour mieux étonner, quitte à en faire un peu trop. Sans dévoiler la conclusion ni même les rebondissements, disons que l'on aurait cru avoir droit à des batailles dantesques et mémorables et en fait, nous avons juste un modèle de stratégie militaire. Mark Buckingham est toujours aussi doué au niveau des dessins mais est secondé cette fois-ci par Steve Leialoha, Andrew Pepoy et Niko Henrichon (dont le style colle moins bien à la série que celui des autres). La guerre des nerfs reste un moment de lecture formidable, qui conclue cependant la série de manière un peu mitigée. Mais Willingham a encore beaucoup de choses à raconter et il le fera dans les futurs opus de Fables. Vivement la suite.