L'histoire :
S’il est bien un Fable atypique, il s’agit bien de Jack ! Ce dernier quitte Fableville le lendemain de l’accouchement de Blanche Neige, alors qu’il vient de voler nombre d’objets précieux. Pour autant, celui-ci n’aurait jamais pu réussir cela sans l’aide de Jill la lilliputienne. Tous les deux partent donc en direction d’Hollywood avec pour ferme intention de rendre leur vie plus exotique. Cela ne traîne pas, puisque Jack se rend chez un expert comptable un peu louche et prétend se nommer Monsieur Laruse. Il est alors engagé en tant que conseiller, car Jack a un objectif complètement fou : il souhaite s’imposer à Hollywood comme producteur d’un gros studio de cinéma, qu’il décide d’ailleurs de monter ! Grâce à l’argent des objets volés aux autres Fables, Jack investit et dépense sans compter. Rapidement, les Studios Lasure ouvrent leurs portes, il engage même de grands professionnels. Son objectif est de sortir une trilogie mettant en scène le Jack, celui du conte, c'est-à-dire lui-même. Il espère ainsi devenir le plus célèbre héros des contes et légendes du monde entier…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L’univers du 9e art est habitué à voir les contes et légendes adaptées (plus ou moins fidèlement), mais depuis l’arrivée de Fables, ces histoires ont toutes acquises un goût amer. En effet, Bill Willingham a eu l’ingéniosité de mélanger tous les contes et légendes afin de créer un univers original, dans lequel Blanche Neige côtoie Mowgli, etc. Avec une idée aussi saugrenue, plus d’un se serait pris les pieds dans le tapis, mais pas le scénariste américain qui depuis 8 tomes (et un hors série) nous dévoile un scénario passionnant. Les personnages sont travaillés, chacun a une personnalité bien distincte. Les dialogues sont parfaits de justesse (merci la traduction) et le récit est parfaitement rythmé. Un bon moment d’évasion à chaque tome ! Dans ce nouveau volet, les Fables rencontrent leurs homologues venant d’Arabie, et bien évidemment avec eux, les personnages des Mille et une nuits, djinns, Sinbad, etc. (dans 1001 nuits de neige, Blanche Neige avait d’ailleurs déjà rencontré un sultan). Cette fois, nous découvrons comment les Fables de deux mondes très différents essaient de se comprendre afin de faire front commun contre l’ennemie, l’« Adversaire » (dont on connaît l’identité depuis le tome précédent). Evidemment, cela ne va pas se passer comme cela aurait du et les rebondissements n’en sont que plus savoureux. Dans ce tome (au début), nous découvrons également ce qu’il advient de Jack le temps de deux chapitres (cf. résumé) : l’essai fut tellement concluant pour le scénariste, qu’il eut envie de s’épancher un peu plus sur celui qui grimpa le haricot magique. Cela donna lieu à une série parallèle nommée Jack of Fables, qui arrive prochainement sous nos latitudes. Le visuel est toujours assuré de mains de maîtres par Mark Buckingham, David Hahn venant lui prêter main forte sur les chapitres consacrés à Jack. Une fois de plus, Fables détonne, cartonne et impressionne ! A lire… absolument !