L'histoire :
Les fêtes de fin d'année terminées, les cours reprennent pour tous les étudiants. Jessie, experte en manipulation de professeurs ; Paul le sportif ; Yvonne la hackeuse et Marky véritable sex-addict, se retrouvent dans leur collocation. Pour fêter leurs retrouvailles, ils décident d’organiser une fiesta le soir dans le laboratoire de cybernétique. La soirée est particulièrement arrosée et l’un d’eux ingère un liquide étrange, qu'il mélange à de l'alcool. Les effets ne se font attendre puisqu'un peu plus tard, tous se mettent à vomir avant de perdre connaissance. Au petit matin, un type rentre et les réveille. Il se nomme Rick et il est leur cinquième colocataire. Après avoir ramené tout ce petit monde à la réalité, tous se rendent à la fac. Or, pour Rick, il y a comme qui dirait un problème : il n'est plus inscrit sur la liste des étudiants. Peu après, au vidéoclub, il réclame ses fiches de paie, mais son employeur lui rétorque ne jamais l'avoir vu de sa vie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Mike Carey est un auteur très présent ces dernières années dans le milieu des comics. On lui doit des participations aux séries Ultimate Fantastic Four et Uncanny X-Men, même s’il est plus connu dans nos contrées pour sa longue participation à Hellblazer. Avec Faker, un one-shot composé de six épisodes, le scénariste espère nous divertir avec un récit entre thriller et horreur. Nous y découvrons un groupe de quatre étudiants qui, suite à une beuverie, se mettent à voir un colocataire que personne n'a jamais vu ! Cela débute fort bien, avec une excellente introduction des personnages… mais Mike Carey retombe rapidement dans ses travers de Voodoo Child et de God save the Queen, à savoir un gloubiboulga de références et de genres qui se côtoient sans jamais fonctionner. L'origine du personnage de Nick est grotesque, la présence d'un complot n’est même pas digne d'un épisode raté d’X-Files (les dernières saisons sans Mulder)… Rien ne fonctionne dans ce récit qui se tient néanmoins durant sa première partie, avant de sombrer définitivement. C'est d'autant plus dommage que le dessin est confié à Jock, à qui on doit le sympathique Green Arrow et la série Losers (en attente d’une possible réédition). Son trait reste typique, anguleux, jouant sur des encrages plus ou moins prononcés, pour un résultat une fois encore très bon. Le slogan de ce comics est « On a tous quelque chose à cacher » : il n’est que trop conseillé de faire de même avec ce Faker quasi-indigeste, qui ne donne pas des envies de nausées qu’aux personnages…