L'histoire :
Johnny se paluche en regardant les aventures de celle dont il rêve toutes les nuits : Vapor Girl. Pendant ce temps, Ben n’est pas en reste non plus. Il fête ses un mois de couple avec Myrna. Dans le même temps, Reed étudie toujours les molécules pour avancer sur ses recherches. Il avait oublié que des jeunes chercheurs venaient lui rendre visite sous la houlette du Dr Mitchell. Richards n’est pas peu fier de montrer sa microsonde extrêmement évoluée, capable d’examiner en profondeur les comportements moléculaires. Il explique qu’il s’est rendu compte que c’est à partir de ses recherches qu’il a compris que les atomes ne sont pas si fixes qu’on l’a cru. Bien au contraire, les amas subatomiques se comportent de façon totalement irrégulière et peuvent changer de forme et de nature. Il compte donc les maîtriser pour révolutionner l’utilisation des textiles. Un jeune lève la main et demande à Reed pourquoi ses travaux ont été remis en question par les journaux scientifiques. Reed précise que le chercheur Victor Dunne faisait partie de son équipe mais ils ont eu des désaccords. Il lui faudrait beaucoup plus de discipline pour que ses travaux aboutissent vraiment. Reed espère avoir du temps ensuite pour approfondir ses études mais malheureusement, il est convoqué par l’armée…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alors que le film Les Quatre Fantastiques Premiers pas sort au cinéma, Panini réédite ce titre sur la fameuse famille de super héros dans un bel album broché. Cependant, qu’on se le dise, ce comics ne s’adresse pas à tout le monde car il est très particulier. James Sturm réécrit à sa façon l’origine des personnages mais pas celle que nous connaissons tous avec ce fameux voyage dans l’espace complètement raté. Ici, il imagine l’envers du décor et la petite vie de ces personnages quand ils ne sont que de simples citoyens dans une petite ville morne, Glen Cove. La relecture va loin puisque l’auteur y ajoute de faux documents en annexes pour faire croire que les comics d’origine se sont inspirés de personnages réels. Ce qui frappe malgré tout, c’est la dureté de la peinture sociale. Loin, très loin du tableau idyllique d’une famille au grand cœur, ici les FFF ont certainement la plus dure des missions à réaliser : celle d’accepter un monde cynique et désœuvré, sans âme et sans intérêt. C’est aussi un voyage intérieur des plus dangereux où chacun apprend à vivre avec ses défauts et dont la vie peut basculer à cause des variables des défauts des autres. La plongée dans la psychologie de personnages devenus mythiques résonne comme une vision acerbe de la société américaine, une sorte d’envers du décor cauchemardesque. Cette impression de pastiche amer est renforcé par un dessin faussement old school de Guy Davis. La reprise du style Jack Kirby est à la fois pleine de respect et en même temps assassine les comics naïfs d’antan. Une lecture dérangeante qui fera vaciller votre vision des super-héros.
