L'histoire :
Oliver Queen est un jeune homme à qui la vie a toujours souri : il est riche, plutôt beau gosse mais désespérément narcissique. De fait, il n’hésite pas à dépenser beaucoup d’argent dans des soirées caritatives. Sa dernière acquisition n’est autre que l’arc d’Howard Hill, la doublure d’Errol Flynn dans Les aventures de Robin des bois. Malgré toutes ses excentricités, il est très proche de son garde du corps et homme à tout faire, Hackett. Ce dernier propose alors à son patron une affaire juteuse où il pourrait blanchir plusieurs millions de dollars, mais pour cela il doit se rendre dans les îles Fidji. Oliver est plutôt tenté par ce projet mais décide d’accompagner Hackett pour passer le temps. Durant le voyage, la supercherie ne dure pas longtemps, et le garde du corps en vient aux mains avec Oliver. Ceci dit, Hackett refuse de le tuer et le jette à la mer. Oliver se réveille sur une plage, sans savoir où il est exactement. Il doit maintenant survivre et découvrir les terribles secrets que renferment cette île…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Loin d’être le super héros le plus connu en nos contrées, Green Arrow est un personnage né en 1941 sous la plume et les crayons de Mort Weisinger et de Greg Papp. Le personnage est un playboy richissime qui se retrouve sur une île où il apprend à se servir d’un arc pour survivre. Sa conception du monde en dera définitivement changée et il mettra dès lors ses dons au service du bien. En voulant revenir aux origines de ce personnage, Andy Diggle nous propose une version assez fidèle à l’histoire originale, mais y implante tout de même un rythme assez enlevé, évitant les temps morts. Les rebondissements sont certes classiques : on suit l’histoire avec intérêt, comme on suivrait un bon film d’action. Il y a du combat, du suspens et des explosions ! Le décorum est d’ailleurs totalement dépaysant : pour éviter les grandes villes, souvent propice à ce genre d’histoires, la quasi-intégralité du récit se déroule sur une île du Pacifique ! Concernant les dessins, Mark Simpson alias Jock (Hellblazer) nous offre un résultat assez proche de ses compatriotes Charlie Adlard et Sean Phillips : un trait un peu rugueux mais très expressif. La mise en couleurs de l’expérimenté David Baron est subtile et met bien en avant l’aspect dépaysant du récit, avec quelques effets de couleurs saturés. En relançant ce personnage plus politisé qu’un Batman (dont on l’a souvent rapproché), ce premier tome pourrait en amener d’autres encore plus intéressants. A suivre de près…