L'histoire :
Clint Barton ne comprendra jamais comment Robin Hood est devenu un des magnats de la pègre. Rien que son nom de scène fait ridicule. Il a la classe d’accord, avec sa cape rouge qui lui a donné des pouvoirs mais de là à en faire un dangereux criminel ? Et puis, il n’a aucun sens de la stratégie et c’est même plutôt le contraire : il est bête ! La preuve : mener un trafic d’armes en convoquant tout le monde, c’est un peu du suicide. Hawkeye ne s’est donc pas privé de participer à la fête. C’est vrai qu’il détonne un peu avec son look cool et branché au milieu des bandits patibulaires et mal rasés qui l’entourent. Il ne passe pas inaperçu et même l’intelligence limité de Robin Hood finit par se remarquer. C’est maintenant qu’il faut agir et c’est sa spécialité : il décoche un grand coup de poing au vilain et se prépare pour battre tous ses sbires. Comme il l’avait prévu, Robin Hood s’enfuit mais une simple flèche suffit à immobiliser le véhicule puis la police arrive au moment où les bandits sont neutralisés. Ce que n’avait en revanche pas prévu Clint, c’est que Robin Hood allait éviter un procès en un simple claquement de doigt... ou plutôt grâce au coup de pouce du Maire...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Récemment chez Marvel, le célèbre Hawkeye a bien changé : beau gosse cool et branché, il est devenu aussi un loser à la limite du ridicule. Matthew Rosenberg pousse le concept le plus loin possible avec ce comics particulièrement étonnant. Gaffeur en amour, Barton collectionne les maladresses et va s’en prendre plein le cœur. Menteur avec ses amis, il va perdre tous ses précieux alliés. Paumé dans ses interventions super-héroïques, il va accumuler les très gros ennuis. Mais ce n’est pas tout : non seulement le personnage est complément à contre-courant des super-héros habituels (et qui plus est pour un Avenger) mais son histoire est truffée d’humour, de gags et de moments totalement WTF. Rosenberg parvient à faire rire dans un comics on ne peut plus sérieux mais cet humour grotesque cadre parfaitement avec la personnalité fantasque du personnage. Petit à petit pourtant, on va rire jaune tellement sa maladresse va se transformer en tragédie. A bien y regarder, on assiste à un comics tout à fait classique avec des super vilains à gogo, des actions et des combats à foison et même les « cameos » de nombreux super-héros. Ce qui est beaucoup moins classique, c’est la façon géniale de le raconter, le décalage et l’humour constants sans compter une voix off savoureuse qui mime à la perfection un Hawkeye irrésistible. Otto Schmidt s’en donne lui aussi à cœur joie pour un visuel moderne et rythmé avec des couleurs flashy mais élégantes. Qui a dit qu’Hawkeye était un loser ?
