L'histoire :
Comme tous les ans à Halloween, les petits et les grands prennent plaisir à se déguiser. Profitant de ces festivités, une bande de voyous s'est grimé en Spirit afin de passer inaperçus. Leur dernier méfait était la main mise sur plus d'une centaine de diamants. Ils doivent se rendre au cargo le plus proche, leur route les fait alors passer par le zoo. Ils en entament la traversée et constatent que leur groupe compte soudain un membre de plus : il s'agit ni plus ni moins du Spirit, qui est venu arrêter les criminels. Cependant, alors qu'ils commencent à se battre, le voyou tenant les diamants les laissent tomber dans la cellule des tigres ! le spirit s’entretient avec le commissaire Dolan et en déduit qu'une seule personne peut les aider : une dresseuse de tigres appelée Felicia Stripe. Cette dernière accepte, mais elle a une autre idée en tête : l'un des criminels l'a en réalité engagée pour qu'elle lui fournisse les diamants à lui, et non au commissaire ou au Spirit…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'actualité autour du personnage créé par Will Eisner n'a jamais été aussi forte que depuis deux ans. Outre l'adaptation cinématographique esthétisante et ratée de Frank Miller, nous avons pu découvrir la reprise proposée par Darwyn Cooke et profiter de sa formidable interprétation de ce héros dénué de pouvoirs. Depuis, d'autres auteurs ont pris le relais et pas des moindres : Eduardo Risso ou Mike Ploog sont quelques uns des noms célèbres ayant œuvré sur ces nouvelles péripéties. Optant une nouvelle fois pour le principe d'un chapitre équivalant à une histoire, les différents récits sont ici assez classiques. Le Spirit affronte la plupart du temps des criminels et doit les arrêter… on n'est à aucun moment surpris et c'est dommage. Ces histoires peinent à tenir la comparaison avec celles de leur prédécesseur. Certes, dans le fond, on ne peut qu'admirer le respect vis à vis de l'œuvre originale, mais on regrette que chaque chapitre soit au final emprunt d'une nostalgie trop forte. Visuellement, le résultat est variable, selon les intervenants. Là aussi, la vision est très respectueuse des bases posées par Eisner. Au final, cette nouvelle reprise manque de panache et d'ambition et se focalise trop sur le respect de l'œuvre originale. Rendez-nous Darwyn Cooke ! Pas mauvais mais pas indispensable.