L'histoire :
Le Spirit est appelé au beau milieu de la nuit par le commissaire Dolan. Le cosaque doit être transféré et il aimerait que le justicier masqué soit présent. Alors que le fourgon s'ouvre et que descendent les prisonniers, des coups de feu se font entendre, touchant criminels et policiers. Dolan est même blessé mais le commissaire demande au Spirit de se charger du problème. Denny accourt vers l'endroit d'où proviennent les coups de feu. Alors qu'il arrive à côté du tireur, celui-ci le saisit à la gorge. Le spirit constate qu'il s'agit d'Alvarro Mortez, un gangster qui devrait être mort… Toutefois, son visage n'est pas normal, on dirait celui d'un zombie. Alors que ce dernier maudit Denny, le justicier est sauvé par son ami le commissaire, qui tire sur le gangster, le forçant à s'enfuir. Les deux hommes s'effondrent avant de se réveiller chez eux, Denny est bien décidé à retrouver celui qu'il surnomme El Morte alors que son état de santé préoccupe ses proches.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis déjà deux tomes, Darwyn Cooke réussit l'exploit de relancer la célèbre série de Will Eisner, le Spirit. Avec cette reprise, il propose des chapitres dans des genres très différents, capables d'enchaîner l'action au policier ou le polar au fantastique. Cette fois-ci, nous suivons le Spirit dans un récit dont la thématique est l'horreur, avec la présence de l'ancien gangster zombifié El Morte. Evidemment, la série ne tombe pas dans des excès de violence, tels les canons Walking Dead ou Le Goon. L’ambiance est ici sombre, El morte étant d'ailleurs le fil conducteur de trois des quatre chapitres que contient ce tome. Le dernier est une sorte de conclusion évasive, où le Spirit règle ses comptes avec Sand Sharef, la jolie criminelle. Ce chapitre est d'ailleurs le dernier créé par Darwyn Cooke qui depuis, a laissé la série aux mains de Mike Ploog, notamment. La série se révèle donc très bonne tout du long et l'on espère que les successeurs de Darwyn Cooke réussiront à poursuivre l'œuvre d’Eisner. Ils ne pourront cependant pas faire aussi mauvais que l'adaptation cinématographique (très controversée) de Frank Miller…
