L'histoire :
Au milieu des millions de réalités parallèles, ils cherchent leur chemin. Le vaisseau file à une allure vertigineuse et les réalités s’amenuisent au fur et à mesure de leur avancée. Cela pourrait sembler normal si une force étrangère n’était pas à l’œuvre pour tracter le vaisseau. Tant de chemin parcouru pour retrouver leur planète ! Pourtant, tout s’arrête ici. Des missiles font exploser le vaisseau et seul Noh-Varr échappe à la mort. Il est désormais le prisonnier d’un homme étrange. Son visage est caché par un grand casque d’or et il se fait appeler Midas car tout ce qu’il touche se change en or. L’arrivée de l’extraterrestre est une nouvelle preuve de sa chance fabuleuse et il compte bien l’exploiter totalement. Il va le torturer et analyser chacune des parties de son corps s’il reste silencieux. Le prisonnier se contente de cracher sur le casque de l’étranger et ne répond rien. Au moins, ils auront de quoi explorer son ADN ! Le lendemain, un autre soldat vient l’asticoter. Cependant, les labos viennent d’analyser que la salive de l’inconnu peut être dévastatrice ! Trop tard : Noh Varr a réussi à se libérer et il transperce le cou du pauvre soldat. Il rappelle avec fierté que c’est un Kree et il va se venger pour ce que cette planète a fait subir à ses amis...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Panini réédite ce titre dans la collection Must Have avec un comics de super-héros pas comme les autres. En effet, Grant Morrison imagine, en 2000, une nouvelle existence à Marvel Boy. Il faut noter que c’est la cinquième version de ce personnage créé au départ en 1940. Ici, ce n’est ni plus ni moins une remodernisation du personnage Captain Mar-Vell. On sent très vite l’audace du scénariste qui se plaît à nous abreuver de termes faussement scientifiques. On plonge dans une fiction très particulière avec des terminologies exotiques : « friction temporelle, astrodieux, hypovers, Hala, réfraction gravitationnelle »… Autant de néologismes pour ouvrir le cerveau à un imaginaire jamais vu auparavant. Cependant, ceci n’est qu’un artifice car, malgré une forme étonnante, le fond est plus que classique avec le parcours d’un super-héros qui va devoir lutter contre un super-vilain dangereux ! On a même le stéréotype de la femme éperdue sauvée par le gentil ! Il faut prendre cet album comme une sorte d’exercice de style où Morrison reprend les récits stéréotypés des comics pour en faire un texte complexe et novateur. On préfère cependant le graphisme de J. G. Jones qui propose un graphisme très élégant et on ne peut plus moderne, à mi chemin entre style super-héroïque et caricature façon Dave Gibbons. Le Kree envahit l’imaginaire avec le démiurge Morrison.