L'histoire :
Deux agents du Centre de Contrôle des Réalités Alternatives et de Neutralisation (le CCRAN) sont envoyés à travers différentes dimensions. Leur mission est simple : ils doivent référencer chaque espèce de zombie apparaissant sur ces versions de planètes. Machine Man et Howard the Duck forment un binôme extrêmement efficace. Le premier est un robot insensible au virus zombie et le second, un canard à la force surhumaine. Ils arrivent notamment dans une dimension rappelant le far-west. Là, ils rencontrent une jeune femme indienne, Jakali Kane. Celle-ci vient de recevoir les pouvoirs de son défunt père lui permettant de se battre et d'utiliser des armes comme nulle autre. Etant donné que sa ville subit une invasion de zombies, elle les utilise à plein rendement. Elle est alors sauvée de justesse par Machine Man. Surprise et déstabilisée de voir deux pareils individus, Jakali Kane leur demande de faire partie de son équipe...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le concept original de Marvel Zombies était au départ jouissif. Voir des super héros devenir des morts vivants avait quelque chose de jubilatoire, tendance régressive. Aux commandes depuis le 4e album (Terre-616), Fred Van Lente anime toutefois des récits plus ou moins bons. Le pitoyable dernier album étant toujours en mémoire, c'est avec une certaine crainte qu'on attendait cette Opération antidote. Cetet fois, l'histoire met en scène deux super héros voyageant de dimension en dimension afin de trouver de quoi fabriquer un antidote au terrible virus zombie qui sévit. Classique dans le fond, la forme est plus sympathique. Dans chacun des 5 chapitres, le scénariste envoie ses personnages dans des contextes différents, du far-west au futur. Les références fantastiques sont nombreuses, d'HG Wells notamment (le créateur de La guerre des mondes) au cinéma de genre. Chaque espèce de zombie porte ainsi le nom d'un réalisateur, comme Romero, Boyle ou Raimi. Plus agréable à lire, le récit met en vedette Machine Man, que Van Lente a mis sur le devant de la scène depuis le 4e opus, mais aussi un personnage moins connu et pour le moins incongru : Howard the duck. Passée la ressemblance plus que frappante avec le Donald de Disney, cet étonnant volatile possède une force surpuissante et un caractère bien trempé, le rendant sympathique. Ne craignez pas ce duo hétéroclite, il passe bien à la lecture. Côté dessins, l'album alterne le très bon (avec le premier chapitre de Kano) et le trop juste. Ce septième album de Marvel Zombies correspond à la 5e mini-série (comme l'indique la couverture). Les derniers cycles ne sont pas aussi convaincant que le premier, ils n'en demeurent pas moins divertissant. A crunsher.