L'histoire :
Envoyé en mission dans les marais de Floride, un groupe de super héros, composé du Conquistador, Jennifer Kale, Aquarian et Siege, essaie de mettre la main sur des ennemis accompagnés d’un costumé. La piste les mène près d’une bâtisse, lorsqu’ils sont attaqués par des zombies. L’effet de surprise déstabilise un temps les héros. Mais ils n’ont encore rien vu : Deadpool fait son apparition, lui aussi victime du virus qui l’a transformé en mort-vivant. L’intervention est au final un désastre. Les super héros ont servis de repas et la maladie continue à se propager de plus belle. Cette situation n’arrange personne et une nouvelle opération se prépare à l’agence de surveillance des réalités parallèles. Le docteur Morbius semble avoir trouvé le remède contre la peste zombie. Or, pour le concocter, il lui faut du sang humain provenant de la dimension d’origine du virus. C’est pourquoi Machine Man est sollicité, en équipe avec Jocaste. Les deux cyborgs empruntent alors le sas dimensionnel, sans se rendre compte que le docteur Morbius n’est pas celui qu’on pense. Celui qui s’est présenté à eux provient en effet de la dimension infectée…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après deux tomes réalisés par le duo Robert Kirkman (Walking Dead) et Sean Phillips (Criminal), le troisième volet consacré à la version zombie de l’univers Marvel – quatrième si on compte, comme l’éditeur, le hors série Marvel Zombie versus Army of darkness (tome 2) – change d’équipe et de têtes d’affiches. En effet, le scénariste d’Amazing Spier-Man, Fred Van Lente, reprend les rennes de la série avec Kev Walker. D’emblée, le prestige de la série est remis en cause. On ne retrouve plus les cadors de l’univers Marvel comme Captain America, Wolverine ou Hulk, mais plutôt des seconds couteaux tels que Machine Man (créé par Jack kirby et présent dans le récent diptyque Nextwave). Si la déception est de rigueur, la tâche de Fred Van Lente était peu aisée, car Kirkman a trucidé nombre de personnages mythiques. Le nouveau scénariste s’en sort comme il peut et réussit à nous faire suivre son récit, malgré des incohérences parfois énormes. Cependant, entre l’humour et l’horreur, Van Lente trouve petit à petit ses marques et la suite d’ores et déjà annoncée risque d’être plus intéressante (avec le retour des Fils de minuit !!). Succédant à Sean Phillips, Kev Walker se retrouve lui aussi dans un siège dans lequel il n’est pas forcément aisé de prendre place. Son style, et notamment son encrage, rappelle le style du dessinateur britannique, mais il manque encore un peu de finesse. Certaines planches restent impressionnantes de finesses, mais aussi de violence (l’exemple parfait étant la double page consacrée à la séance dégustations des clones). Violent mais moins trash, drôle mais moins fun, le tandem Van Lente-Walker s’en sort donc moins bien que celui d’origine, montrant toutefois des dispositions intéressantes pour la suite. A voir…