L'histoire :
Danny Garcia est un vrai casse-cou et quoi de mieux pour devenir riche que de se lancer sur YouTube en faisant des vidéos qui font le buzz ? Accompagné de ses amis, Sam Huxley et Amy Chen qui le filment à l'aide de leurs portables, Danny se lance dans une démonstration périlleuse de Parkour sur le toit d'un immeuble. Malheureusement tout ne se passe pas comme prévu et il chute violemment de plusieurs étages. Allongé sur un lit d'hôpital avec le cou et le dos cassés à trois endroits, sa carrière de cascadeur et sa vie viennent de basculer dans le tragique. Mais alors qu'il demande un verre d'eau à l'infirmière, un homme s'introduit dans sa chambre et le mord violemment à la gorge. Trois jours plus tard, il se réveille attaché sur un autre lit face à son agresseur. Celui-ci lui explique qu'il est désormais un vampire, et qu'il l’a recruté pour constituer une armée de soldats à son service. Désormais, Danny dispose de pouvoirs impressionnants, mais la contrepartie est qu'il brûle face au soleil et qu'il a à présent un besoin fréquent de boire du sang. Camouflé derrière un masque de luchadores, il devient alors le justicier de Philadelphie mais les ennuis ne font que commencer pour lui et ses amis…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Mark Millar enchaîne les projets à un rythme infernal et rien ne semble pouvoir freiner la crise boulimique du scénariste écossais. À l'instar du personnage de Blade, il développe le concept du super-héros vampire et des conséquences d'une telle malédiction. Après les ados mordus par des araignées, pourquoi ne pas en imaginer victimes de morsures vampiriques ? Dans les deux cas les grands pouvoirs vont engendrer de grandes responsabilités et Millar appuie clairement la comparaison avec le célèbre Tisseur, notamment dans le costume et les déplacements vertigineux. Le concept fonctionne bien mais le problème de ce titre est qu'il a été conçu comme un one-shot et qu'il pose un univers sans au final vraiment le développer. En cela, il est frustrant car l'auteur ne prend pas vraiment le temps de détailler ses personnages, et son histoire se termine beaucoup trop vite. Le dessinateur espagnol Juanan Ramirez se charge d'illustrer ces aventures, et même si nous sentons la forte influence du travail d'Olivier Coipel dans son style, le résultat manque un peu de caractère. Mark Millar a toujours les crocs mais Night Club est une morsure qui ne laissera pas beaucoup de traces.