L'histoire :
Dans la rue, les voyous prolifèrent de nouveau. L'annonce que Frank Castle alias le Punisher s'est enfui de prison n'effraie plus les criminels. Ils devraient pourtant, car malgré son âge et son manque de moyens, son stock d'armes et de munitions aillant été confisquése par la police, il est de retour. Le Caïd a sollicité une organisation un peu spéciale, la Main, pour qu'il soit protégé des tentatives d'assassinat de Castle. Une garde du corps un peu spéciale reste à ses cotés en permanence. Elektra manie deux saï et joue en réalité un double jeu puisqu'elle travaille aussi pour l'ex femme du Caïd. Wilson Fisk ne sort plus de sa tour, ce qui pose problème à Frank. Ce dernier récupère des armes au fur et à mesure qu'il corrige les truands. Il fait sa première cible notable en se rendant à l’hôpital. Bullseye est toujours dans le coma, le sourire aux lèvres. Le Punisher n'a aucune pitié et tire en plein milieu de la cible tatouée sur le front de son ancien adversaire. La correction se poursuit...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le personnage du Punisher est depuis quelques années irrémédiablement rattaché au scénariste Garth Ennis. Son approche atypique et adulte, dans les séries Marvel Knights et Max, a conquis de nombreux fans qui ont longtemps regretté le départ de l'auteur. Après plusieurs one-shots de niveau variable, la série a refait son apparition en version adulte avec Jason Aaron à la barre sous le nom Punisher Max. Le scénariste se place dans la droite continuité de l'irlandais. Il utilise la violence pour faire passer bon nombre de messages mais attention, certaines scènes rendent la lecture conseillée aux plus âgés, tant Frank Castle commet des actes parfois proches de la barbarie. Aaron nous interroge lui aussi sur les actes de ce héros très particulier. Avec les opus précédents, on a pu le voir affronter des épreuves inédites comme la folie de Bullseye ou encore la prison. Cette fois-ci, le récit nous montre la dernière bataille du Punisher. L'album conserve le ton très particulier installé depuis les débuts d'Aaron sur la série. Violence et introspection sont au rendez-vous. L'auteur offre une conclusion vraiment intelligente à son titre. Il sublime d'une certaine façon les idéaux de Castle, pas forcément les méthodes. Steve Dillon qui a si souvent répondu présent lors de l'ère Ennis, parraine le run de Jason Aaron avec une belle énergie. Le dessinateur au style si particulier livre une copie fidèle à celle qu'il a toujours proposée sur la série. Cet ultime volet est particulièrement réussi et installe Aaron en digne successeur d'Ennis sur le personnage. A signaler que de futurs Punisher Max devraient sortir dans les mois à venir, mais ils ne contiendront que des one-shots, voire de nouvelles sagas du personnage.