L'histoire :
La fin du monde approche. Des incursions dimensionnelles se multiplient et risquent de causer la mort de la Terre-616. Après plusieurs tentatives malhabiles ou controversées pour éviter cette catastrophe, il ne reste à présent que 4 jours avant que la planète bleue ne disparaisse définitivement. Valeria Richards, la fille de Reed et de Susan, est loin d'abandonner. Elle a réuni les membres de la Fondation du Futur et participent à la construction d'un vaisseau qui pourraient leur servir d'arche en cas de danger. Valeria leur dit que les efforts de son père et du groupe secret de super-héros nommé les Illuminati n'arriveront pas à empêcher l'inéluctable. Ne pouvant pas gagner, ils ne doivent surtout pas perdre. Le vaisseau est la seule solution envisagée pour rebâtir une civilisation humaine. Les 4 jours passés, l'incursion débute. Des habitants de l'autre Terre ne souhaitent pas laisser leur planète être détruite eux aussi. Ainsi, Ils lancent une vague de vaisseaux apparaît au dessus de Manhattan...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Artiste complet, Jonathan Hickman a très vite attiré les regards des plus gros éditeurs dès son premier récit publié en indé : The Nightly News. Après un premier essai chez Marvel sur La Légion des Monstres, il est devenu l'un des contributeurs réguliers de la Maison des idées, uniquement en tant que tant que scénariste. En 2013, Marvel a lancé une nouvelle ère éditoriale avec Marvel Now et a confié à Jonathan Hickman les destinées de deux de ses séries les plus populaires : Avengers et New Avengers. Aux manettes, l'auteur va imaginer des événements dantesques secouant largement les autres récits continus du Marvelverse, au point de converger une première fois vers l'event Infinity puis sur Secret Wars. Les fans de l'éditeur se rappelleront qu'un crossover avait déjà ce nom en 1984. Ce récit reste d'ailleurs dans les mémoires comme le premier crossover d'envergure des comics. Le Secret Wars de Jonathan Hickman ne se présente pas vraiment comme un event comme les autres. Il est le point d'orgue de toute la production de l'auteur chez Marvel, de son run sur les Fantastic Four, en passant par Ultimate Comics: Ultimates. Hickman a disséminé dans tous ses titres des éléments qu'il va reprendre et incorporer à la trame de Secret Wars. L'histoire débute par cette idée de collisions de différentes planètes Terre venant de différentes dimensions. Rapidement, l'auteur explose tout ce que l'on a pu lire jusqu'ici pour mettre en place un univers constitué de parcelles issues de différentes dimensions : le Battleworld. Ce patchwork de mondes est régi par une figure bien connue : Fatalis. Celui-ci se faisait discret ces derniers temps et le voir retrouver le rang qui lui est dû est proprement jouissif. La construction de Secret Wars est fascinante. Le récit de Jonathan Hickman est proprement incroyable tant la mise en place de tous les éléments narratifs est minutieuse. On n'avait pas vu un run aussi ambitieux depuis celui d'un Chris Claremont sur les X-Men par exemple. Le pitch évoquera sans aucun doute le culte Crisis on Infinite Earths de DC Comics mais le titre de Marvel offre une narration plus moderne et un jeu de dupes bien plus étoffée. L'ensemble des 9 épisodes est illustré par un artiste en état de grâce depuis plusieurs exercices : Esad Ribic. Le croate impressionne toujours plus et ne souffre ici d'aucune baisse de régime et un tel soin fait plaisir. Le crossover Secret Wars ravira les fans et couronne une équipe malmenée ces dernières années : les Fantastic Four. Oubliez les crossovers faiblards sortis par l'éditeur depuis plus d'une dizaine d'année, Secret Wars s'impose haut la main.