L'histoire :
Matt Murdock n'est plus le même aux yeux de ses amis. Ce brillant avocat, aveugle et jouant les justiciers masqués sous le nom de Daredevil, a connu moult épreuves durant toute sa vie. Afin d'imposer la paix dans Hell's Kitchen, il a pris la tête de la Main, une secte ninja. L'un de ses plus redoutables ennemis, Bullseye, est parvenu à s'échapper du vaisseau devant le transporter à la prison de Ryker's Island. Si l'assassin a éliminé plusieurs individus, il n'a pas vu se glisser derrière lui Daredevil. Ce dernier transperce le corps de Bullseye avec un saï. Jusqu'ici, Matt n'avait jamais tué quelqu'un, c'est désormais le cas. Il ne s'arrête pas là puisqu'il ordonne à ses ninjas d'éliminer le moindre voyou de ses quartiers. Les actes de violence sont si nombreux que Foggy Nelson, le meilleur ami de Matt, sort de ses gonds. Il décide alors de se rendre au siège de la Main, un gigantesque temple que les ninjas ont installé en plein milieu d'Hell's Kitchen. Shadowland, c'est ainsi que tous l'appelle, inquiètent les autres super-héros comme Luke Cage...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En écrivant les aventures de Daredevil au début des années 80, Frank Miller a initié un ton plus sombre à la série. Certains auteurs comme Brian Michael Bendis ou Ed Brubaker ont continué dans cette veine et ont fait subir au héros, Matt Murdock, moult épreuves dont il ne ressort jamais indemne. Lorsque le scénariste Andy Diggle a pris en main la série, il a du composé sur un rebondissement de taille mis en place par son prédécesseur : Matt est devenu le chef de la Main, cette secte sanguinaire composée de ninjas. Après plusieurs épisodes, l'auteur met alors en place plusieurs éléments comme une base construite en plein milieu de Hell's Kitchen mais aussi des rues où la violence règne. Fort logiquement, il met petit à petit en place des éléments conduisant à cet event intitulé Shadowland. Cette intégrale réunit les épisodes de la série Daredevil ainsi que la mini-saga, permettant ainsi de profiter au mieux de l'histoire conçue par Andy Diggle. Celle-ci est loin de figurer parmi les plus grandes œuvres jamais écrites mais il faut tout de même reconnaître au titre certaines qualités. La principale est sans nul doute le rythme pour le moins élevé des rebondissements. En effet, le récit est dynamique et l'ensemble est agréable à suivre. Les dessins sont globalement assez bon et bien meilleur que la couverture de John Cassaday. Au final, nous avons là un recueil correct, pas exceptionnel mais divertissant.
