L'histoire :
La journée s'achève sur New York et les magasins ferment petit à petit. C'est le cas de cette petite pizzeria dirigée par Marco. Alors qu'il sort les poubelles, il voit un homme prostré et allongé à terre. Ce dernier porte un costume étrange et le mystérieux inconnu lui dit de rentrer rapidement. En effet, un monstre tout vert apparaît brusquement et lance des citrouilles enflammées. Spider-Man repousse Marco tandis que l'explosion éclate. C'est reparti pour un nouveau combat contre le Bouffon Vert. Ils avaient pourtant passé une trêve pour que les tensions cessent et qu'il n'y ait plus de combat. Mais Osborn a fini par s'ennuyer et a vite compris que ce qui l'amusait le plus, c'est de pourrir la vie de Spider-Man. Il a donc pris 18 otages pour attendre son ennemi juré et... le voilà enfin face à lui pour le combattre. Spider-Man en a assez et se bat violemment. Les dégâts sont importants, mais il finit par avoir le dessus. Il prend une poubelle dans la rue et la jette violemment sur la tête du Bouffon. Mais les passants ne réagissent plus comme avant. Certains sont choqués par la violence qu'utilise Peter Parker. Un autre a été blessé par un explosif laissé par le Bouffon Vert. Sale temps pour Spidey qui en plus est sérieusement blessé. Pourtant, il ne se doute pas que ce malheureux épisode n'est que le début d'une longue série de problèmes...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Spider-Man Marvel Knights est l'ambitieux récit de Mark Millar initié en 2004. Il existe de nombreuses éditions de ce run mémorable mais cette édition de qualité compile l'intégralité des épisodes. On voit d'emblée qu'on tient en mains un petit chef d'œuvre, à mi-chemin entre reprise de l'univers de Spider-Man et profondes innovations. On retrouve ainsi tous les grands classiques du Tisseur de toiles : l'importance de tante May, Jameson qui tente le tout pour le tout pour retrouver l'identité de Spider-Man et bien sûr tous les ennemis de l'homme araignée comme : le Vautour, Electro, Norman Osborn, Scorpion, Octopus, l'Homme-Sable, Rhino, le Lézard ou Venom. Mais Millar apporte sa touche personnelle et se plaît à jouer finement avec les codes du genre en modernisant franchement le propos : les Super-Vilains ont des costumes high-tech, Peter Parker saigne souvent et doit même faire un tour aux urgences, MJ est en interdit bancaire... Le scénariste écossais, étoile montante de la Maison des Idées à l'époque, tente même de faire mieux que l'illustre Stan Lee. Cette fois, en effet, ce ne sont pas les super-héros qui ont des préoccupations humaines ou des problèmes de la vie quotidienne mais... les Super-Vilains ! Il trouve également quelques idées géniales comme Eddie qui doit vendre Venom aux enchères à cause de son cancer ou Jameson qui propose une récompense faramineuse pour celui qui donnera la vraie identité de Spider-Man. Toutes ces trouvailles incroyables s'inscrivent dans un récit mené à un rythme infernal. Il faut dire que notre cher Spidey est vraiment dans une mouise moisie : il est renversé par des camions, blessé par balles, recherché par tous ses ennemis, démasqué devant le monde entier, en proie à des gros soucis d'argent, traqué par les forces d'intervention du SWAT, attaqué par un nouveau Venom... mais tout cela n'est rien comparé à l'enlèvement de Tante May qui va l'angoisser pendant tout le run. Cet opus ambitieux et prenant est en plus dessiné de main de maître par Terry Dodson, bien plus en forme que Spider-Man. Tout est si beau, puissant, fluide et envoûtant que son style parvient même à rendre moins impressionnant le court passage de Frank Cho. Une réédition de qualité qui met en avant un des récits les plus marquants de Spider-Man !
