L'histoire :
Depuis sa naissance, Emily Bright démontre des capacités hors-normes qui défient les lois scientifiques. Pas de doute, la magie émane de la moindre partie de son être avec toutes les conséquences positives et négatives que cela engendre. En effet, la maîtrise des arts occultes n'est pas sans risque et c'est pour cela que le Docteur Stephen Strange imagine une Académie pour initier les plus jeunes au monde de la magie. Ainsi, Zelma Stanton part à la rencontre d’Emily afin de lui proposer d’intégrer une école où elle pourra apprendre à maîtriser ses étranges capacités. Et quelle ville la mieux adaptée que la Nouvelle- Orléans, capitale du vaudou, pout accueillir ces étudiants et leurs incroyables professeurs ? En provenance des endroits les plus reculés de l’univers, les nouveaux élèves font eux aussi leurs rentrées des classes. Que ce soit en provenance de l’Outremonde, d’Asgard ou de la dimension de l’Ombre, ils vont devoir cohabiter malgré leurs différences et leurs tourments adolescents. De plus, l’apprentissage de la magie n’est pas sans risque et les élèves vont rapidement devoir apprendre à se défendre au péril de leurs vies...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après une publication en deux volumes, les éditions Panini ont la judicieuse idée d’offrir un magnifique écrin à cette série sous la forme d’un luxueux grimoire, avec au scénario Skottie Young qui a fait des merveilles sur I hate FairyLand et Humberto Ramos qu’on ne présente plus. Les auteurs imaginent donc une sorte d’institut Xavier pour les apprentis magiciens avec bien sûr tout ce que cela comporte comme profils variés. Ainsi, on retrouve le fils du terrible Dormammu, de jeunes Asgardiens effrontés, un étrange habitant du Weirdworld ou encore une recrue en provenance des Limbes. Comment souvent avec Skottie Young, ses histoires sont empreintes de nombreuses thématiques sur les tourments de l’enfance, le tout traité par le biais du fantastique. Les épreuves paranormales auxquelles ils sont confrontés ne sont alors qu’un prétexte pour mieux parler de sentiments adolescents comme les premières romances, les doutes, la jalousie et l’amitié. Malheureusement le récit est un peu poussif et manque d’enjeux majeurs et certains personnages auraient mérité un développement plus travaillé. Malgré cela, une des grandes réussites de Strange Academy est le travail de Humberto Ramos qui nous offre une de ses plus belles prestations graphiques. Son trait identifiable et cartoonesque est d’ailleurs assez proche de celui de Chris Bachalo qui a lui aussi œuvré récemment sur le personnage de Strange. Il est de plus important de noter l’apport majeur de la colorisation d’Edgar Delgado qui magnifie le dessin de Ramos et crée une atmosphère puissante. Alors même si ce récit ne va pas révolutionner le monde du comics, la magie de Ramos va vous enchanter...