L'histoire :
Dans le futur, l'intelligence artificielle a permis à l'Humanité de changer de fond en comble et de vivre en paix et en harmonie. Pour cela, un système connecté fut intégré in utero au cerveau de générations d'humains. Ces derniers naissent depuis asexués et choisissent vers l'âge de 13 ans, lorsqu'ils acquièrent le statut de citoyen, leur nature et leur prénom. Les robots assurent l'ensemble des tâches et régulièrement, les humains ont l'opportunité de prendre plusieurs mois de vacances. Michael et Mark sont frères et tous les deux se rendent à Wolf Creek, un haut lieu de vacances. Alors qu'ils visitent les environs, une éruption solaire très puissante qui a détruit la tour gérant l’intelligence artificielle de la planète. La panique prend place, les débris tuant de nombreuses personnes. Désormais déconnectés de leur I.A. intégrée, Michael et Mark vont très vite comprendre que le monde n'est pas aussi beau que ce qu'ils imaginaient.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Matt Hawkins n 'est pas un mince inconnu dans le monde des comics puisqu'il n'est autre que le Président de Top Cow, maison d'éditions à qui l'on doit The Darkness, Witchblade ou Rising Stars. Scénariste également, il a trouvé le temps en 2016 pour écrire un récit de science-fiction intitulé Symmetry. Il dépeint une société où les humains sont en lien permanent avec l'intelligence artificielle. Celle-ci assiste, travaille ou même plus simplement régit l'activité des hommes et des femmes. L'univers est bien pensé et réfléchi, on s'étonne de voir que les enfants naissent asexués pour ensuite choisir leur orientation à l'adolescence. L'utopie proposée par l'auteur à ses personnages a cependant ses limites et c'est ce qu'il nous propose à travers le parcours d'un couple puis de leur fille. La trame générale est loin d'être mauvaise mais souffre très vite d'une narration malhabile. Matt Hawkins ne rend pas vraiment ses personnages très sympathiques et le découpage des scènes est parfois un peu brut de décoffrage. En outre, les dessins de Raffaele Ienco alternent le bon et le laid. Le côté très réaliste de ses dessins est d'une trop grande irrégularité pour combler totalement le lecteur. Symmetry est une sorte de foisonnement d'idées mal organisées et surtout mal mises en valeur. Dommage.
