L'histoire :
Sur le Porteur, base de l'équipe d'Authority, Midnighter s’ennuie ferme. Appolo, son compagnon, s’essaie à la peinture, tandis que les autres membres de l'équipe vaquent à des occupations sans intérêt à ses yeux. Pour les besoins d'une opération militaire, Midnighter se rend en Afghanistan par le portail de téléportation. Là-bas, le membre du groupe Authority détruit les tanks et élimine les soldats, s’en prenant violemment aux moudjahidines. Sa tâche effectuée, il s’apprête à repartir sur le porteur, mais de drôles de types en combinaison l’interceptent. Bizarrement, il est passé à tabac, sans jamais réussir à éviter leurs coups. Cela n’est pas possible, normalement, du fait de son pouvoir d’anticipation. Il est ensuite emmené devant Paulus, leur employeur. Ce dernier exige de lui qu’il effectue une mission. Celle-ci concerne un individu qui a tué ses parents, il y a plusieurs décennies. Son nom est Adolf Hitler... Pour l’éliminer, Paulus met à sa disposition une machine à remonter dans le temps. Midnighter apprend aussi qu’une bombe a été implantée dans son corps, au cas où il refuserait... Puis il est alors téléporté pendant la première guerre mondiale…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les plus grands scénaristes ont œuvré sur la série The Authority. Jugez plutôt : Warren Ellis, Mark Millar, Grant Morrison… Il n'y a donc rien de surprenant à voir Garth Ennis s’emparer de la bande de super héros atypiques, au travers de récits totalement déjantés dans le spin-off Kev et ses suites. Toujours inspiré, le scénariste nord-irlandais met en vedette le Batman de Authority : Midnighter. Antipathique et sociopathe, ce personnage se retrouve forcé d’obéir à un mystérieux type qui l’envoie au beau milieu de la première guerre mondiale, afin d’assassiner Adolf Hitler. Avec un tel pitch, le risque est de voir le créateur de Preacher s'enliser dans une vaste fumisterie. Cela serait mal le connaître, car Midnighter contient les éléments qu’il maîtrise à la perfection : humour, action et violence ! Au sein de cinq épisodes (et d’un bonus), les amateurs d’Authority seront aux anges ! On ne s’ennuie pas un instant à la lecture de cet album. Illustré par Chris Sprouse, Peter Snejberg et en fin de tome par Glenn Fabry, l’ensemble des dessins est très plaisant. Les fans de la série-mère ne devraient pas passer à côté de ce bon moment de distraction, malgré son statut d’aventure parallèle et sans prétention.