L'histoire :
Durant plusieurs mois, de nombreuses catastrophes écologiques se succèdent sans raison apparente. Tout commence avec une tempête qui ravage les îles Cook, puis d'autres un peu partout dans le monde. Chutes de neige, séisme sous-marin, éruptions volcaniques, des espèces animales suicidaires et des tsunamis sont quelques uns des fléaux recensés. La neuvième vague est un groupe d'intervention écologique qui a perdu l'un de ses deux navires, le Massive, durant ces mois maudits. Callum Israel, ancien militaire et fondateur de cette association, dirige le Kapital, le seul bâtiment naval restant. Avec son bras droit Mag et sa compagne Mary Dob, il orchestre les recherches concernant le Massive. Malheureusement, le monde tel qu'ils l'ont connu n'existe plus et la population humaine survit comme elle le peut. Ainsi, trouver des pirates sur les routes maritimes n'a rien d'étonnant...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Brian Wood est l'un des scénaristes montants du 9ème art américain. Après des séries indépendantes (Channel Zero, Local), il a lancé des récits chez Vertigo (DC Comics) comme son plus grand succès à ce jour : DMZ. Ces derniers mois, l'auteur s'est essayé à des registres différents comme Star Wars et Conan le barbare avec une véritable réussite. Les fans de DMZ attendaient avec une certaine impatience la prochaine série de Wood mêlant politique et anticipation. The Massive dévoile un contexte différent puisque c'est l'écologie qui est au cœur de l'histoire. Suite à une succession de catastrophes naturelles, le monde a changé et les tensions sociales ont renversé de nombreux régimes. Brian Wood part de ce postulat pour raconter le quotidien d'un groupe d'intervention écologique et plus particulièrement de trois personnages. Le scénariste prend son temps et installe doucement son univers et ses héros. Leur passé est bien mystérieux et on les découvre progressivement au travers de flashbacks bien sentis. Le leitmotiv de ce premier opus est la recherche du Massive, un bateau disparu pendant les événements. Le suspense de certaines séquences fonctionne bien et si la suite reste de la même qualité, Wood aura là une nouvelle série incontournable. Les dessins sont signés par Kristian Donaldson dans la première moitié de l'album. L'artiste montre un visuel très travaillé avec un trait fin, rappelant sur certains aspects celui de Sean Murphy. Ensuite, c'est Garry Brown qui se charge de la partie visuelle. Le style est assez différent, dans la lignée d'un Tommy Lee Edwards, mais au final, on ne perd pas en qualité. The Massive effectue des débuts efficaces, qui ne demandent qu'à être confirmés par de futurs opus. A suivre de près.