L'histoire :
Depuis qu’Eddie Brock a décidé de se ranger et de se conduire en véritable héro, rien ne va plus : son symbiote Klyntar semble de plus en plus instable et en proie à de terribles cauchemars. Manifestement, quelque chose fait peur à Venom et Eddie ne sait plus comment le maîtriser… Une nuit, alors qu’Eddie est de sortie pour couvrir l’arrestation d’une bande de malfrats, la situation dérape et son symbiote devient totalement incontrôlable, si bien qu’il se détache de son hôte ! Et c’est pile à ce moment-là que New York tombe sous le coup d’une terrible menace. En effet, un monstre vient d’apparaître sur la ville : c’est Knull, le Dieu des Klyntar qui semble bien décidé à rappeler auprès de lui tous les symbiotes. Eddie Brocke va donc devoir contrer son projet avec l’aide de Spider-Man, tout en essayant de regagner la confiance de Venom. Mais n’est-il pas déjà trop tard ? Et comment combattre un Dieu… ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec l'annonce d'un fresh start pour redynamiser la ligne éditoriale de Marvel Comics, force est de constater que le relaunch de la série Venom a vite tiré son épingle du jeu dès son premier numéro. Et pour cause ! L'éditeur a su mettre les petits plats dans les grands en misant d'entrée de jeu sur une équipe créative solide composée du scénariste Donny Cates et de l'illustrateur Ryan Stegman. Autant dire qu'on a affaire ici à de fines gâchettes ! Dans ce second numéro, Cates continue de mettre en place son intrigue ambitieuse avec en fil rouge la mythologie des Klyntar et de leurs hôtes. Pour ce faire, le scénariste pose des ambiances inquiétantes et développe pas mal de bonnes idées en sous-texte sans jamais oublier d'insuffler une réelle puissance à son récit. À ce titre, la rencontre de Venom et de Spider-Man ainsi que l'origine de l'ancien Dieu des symbiotes avec sa rencontre avec les Célestes se posent d'emblée comme les points forts de ce second tome. Et loin de tomber dans une surenchère de batailles épiques, Donny Cates distille aussi avec finesse actions grandiloquentes et aspects intimistes de la psyché d'Eddie Brocke. C'est dans alternance-là et dans une dramaturgie omniprésente que réside d'ailleurs toute la force du scénario. Du côté des dessins, l'ami Stegman réalise des illustrations fluides et dynamiques qui retranscrivent à merveille l'ambiance horrifique urbaine qui constitue la toile de fond du scénario. Son trait est précis, nerveux et non dénué d'une certaine spontanéité. On sent que l'artiste a apporté un soin particulier à peaufiner ses pages afin de rendre lisible les scènes d'action et même de souligner la détresse psychologique des personnages. De son côté, le coloriste Frank Martin s'avère être une sérieuse plus-value pour cette série dans la mesure où ses couleurs chaleureuses (le rouge y tient une place prépondérante) apportent énormément de relief à l'ensemble. Le tandem Donny Cates / Ryan Stegman a opté pour un relaunch audacieux et il faut bien avouer que ce parti pris s'avère payant jusqu'ici. Vivement la suite au mois de juin !