L'histoire :
Au Japon, Wolverine espère découvrir qui a enlevé le fils d’un de ses meilleurs amis. Une rançon a même été demandée et c’est donc le mutant qui se rend sur le lieu du rendez-vous. II vient les mains chargées de deux sacs remplis de chemises et se jette sur les ravisseurs. Mais de nombreux ninjas apparaissent et se ruent sur l’ancien agent du SHIELD. Grâce à ses griffes, il envoie ad patres de nombreux ennemis mais ne voit pas venir celui qu’on appelle la Gorgone. Celui-ci le blesse gravement et le kidnappe. Les jours passent et depuis, plus aucune trace de Wolverine. Nick Fury poursuit les recherches et au vue de la menace que représente Gorgone, il s’adjoint les services d’Elektra. Le chef du SHIELD apprend alors par un de ses hommes que Wolverine a été retrouvé en Amérique du Sud. Elektra s’y rend donc, le x-man se réveille et il a une furieuse envie de tuer. Car il a subi un lavage de cerveau de l’Hydra, une organisation criminelle qui veut faire de lui son tueur de super héros.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Mark Millar est un scénariste dont la renommée s'est envolée en quelques années. Avec Kick-Ass, Ultimates ou Civil War, il a apporté une nouvelle façon de concevoir des histoires de super héros. L'écossais s'est attaqué également au mutant favori des lecteurs d'X-Men : Wolverine et ce, à plusieurs reprises. Si l'on a pu lire dernièrement la fantastique saga Old man Logan, Millar a aussi écrit en 2004-2005 des aventures plutôt intéressantes sur le Griffu. Ennemi d’État surprend en faisant de Wolverine un super antihéros. Il devient en effet l’assassin de l’Hydra, une terrible organisation criminelle. Nous suivons donc ses méfaits mais surtout sa traque dans la première partie du volet intitulée Ennemi d’État. La seconde partie se focalise sur l’élimination de l’Hydra et de son terrible leadeur, la Gorgone. La narration joue la carte de l’action et enchaîne les séquences spectaculaires, en ajoutant de ci de là une bonne dose d’humour. Les dessins de John Romita Jr sont très corrects dans l’ensemble. Son trait anguleux et épuré, bien que très irrégulier, reste toujours très lisible. Le dessinateur multiplie aussi les références stylistiques, comme par exemple les scènes de combat d’Elektra qui font irrémédiablement penser à celles que proposait Frank Miller sur la série éponyme (entre autre). A noter, également l’utilisation d’un jeu d’ombres intéressant et d’une bichromie jouxtant le noir au rouge. Certes, cet album n'est pas indispensable mais sa lecture reste intéressante si le côté un peu bourrin ne vous déplait pas. Qui plus est, cette réédition à bas prix mérite le détour.