L'histoire :
Né de parents juifs, Max Eisenhardt subit de plein fouet la montée du radicalisme en Allemagne, depuis la prise du pouvoir par un certain Adolf Hitler. Régulièrement, le jeune garçon est le centre de moqueries ou de brimades de ses camarades, voire même de ses professeurs, du fait de sa religion. Pour Max, il y a cependant un peu de lumière dans sa vie : une jeune romanichelle dont il est éperdument amoureux. Les tensions se multiplient ses derniers temps et l’oncle de Max est pris pour cible par les nazis qui lui reprochent d’avoir une relation avec une allemande. Son père, qui a pourtant été un combattant reconnu et médaillé, se fait passer à tabac… Les commerces juifs et les synagogues sont pillés et incendiés. La situation dégénère, Max et sa famille décident de partir pour la Pologne. Or, là encore, les nazis se manifestent avec une invasion militaire. Les juifs se retrouvent concentrés dans la ville de Varsovie, faisant de ce lieu un véritable ghetto. De hauts murs entourent la ville, surmontés de barbelés et de verre pilé…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
S’il est un ennemi retord depuis l’apparition des X-Men, il s’agit bien de Magnéto qui apparut en 1963 dans la série. Depuis, il participa à de nombreux crossovers : Marvel Zombies, Civil War, House of M, etc. Or, si le personnage s’est souvent placé en ennemi, il a parfois aussi joué le rôle d’ami. Erik Magnus, dit Magnéto, est donc une véritable icône de l’univers Marvel. Quoi de plus normal, que d’approfondir aujourd’hui son passé, histoire de voir combien le malheur et les souffrances ont ponctués son existence. Le scénario de Greg Pak (1602) nous immerge aux côtés d’un jeune garçon juif, Max Eisenhardt (le vrai nom d’Erik Magnus), vivant sou l’Allemagne d’Hitler. Etayé par les événements historiques, le récit est plutôt agréable à suivre. On s’émeut du destin torturé de ce jeune garçon gentil et volontaire. En revanche, si regret il y a, il vient des pouvoirs de Magnéto, qu’on aurait aimé voir se manifester : ils sont quasiment absents du récit ! A trop s’appuyer sur l’aspect historique, Greg Pak manquerait presque de rattacher son histoire à celle des X-Men. Les dessins sont l’œuvre de carmine Di Giandomenico, un artiste transalpin qui nous avait ravis avec la série La lande des aviateurs (hélas abandonnée). Le résultat est très bon, le visuel est parfaitement en phase avec le genre et la colorisation enrichit l’atmosphère sombre. Un titre intéressant, souffrant de quelques défauts, mais qui n’empêcheront pas les fans de vouloir en apprendre plus sur Magnéto.
