parution 20 avril 2023  éditeur Philéas  Public ado / adulte  Mots clés Science - fiction

L' Homme qui venait d'ailleurs

Un extraterrestre fait fortune sur Terre grâce à ses brevets de technologies d’avant-garde… mais il reste finalement empêché dans son objectif final. Adaptation de la version ciné éponyme (avec David Bowie !).


L'Homme qui venait d'ailleurs, comics chez Philéas de Watters, Pramanik
  • Notre note Blue Star Blue Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • Scénario Blue Star Grey Star Grey Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

  • dessin Blue Star Blue Star Blue Star Grey Star

    CHEF D'ŒUVRE   Green Star Green Star Green Star Green Star

    TRÈS BON   Green Star Green Star Green Star Dark Star

    BON   Green Star Green Star Dark Star Dark Star

    BOF. MOYEN   Green Star Dark Star Dark Star Dark Star

    BIDE   Dark Star Dark Star Dark Star Dark Star

©Philéas édition 2023

L'histoire :

Un grand homme roux et mystérieux, avec les yeux vairons, débarque dans la boutique d’une bourgade de Pennsylvanie. Il dit être anglais et revend une bague gravée de ses initiales, TJN, alias Thomas Jerome Newton, pour 20 dollars. Il réitère l’opération dans une autre boutique, un peu plus loin, car il a en stock des dizaines d’anneaux avec ses initiales, jusqu’à avoir un petit pactole « de départ ». Entre deux tractations, il s’arrête souvent pour boire de l’eau. De grosses quantités d’eau, qu’il avale goulument. Puis il consulte un avocat spécialisé dans les brevets, un certain Farnsworth. Il lui propose de le payer 1000 dollars de l’heure pour défendre ses intérêts. Au début, l’avocat ne comprend pas la raison d’un tel faramineux salaire. Newton lui fait alors lire, toute la nuit, des dossiers de brevets en sa possession. Farnsworth accepte évidemment de travailler pour lui : Newton détient des dizaines de brevets révolutionnaires, qui vont détrôner différentes majors de l’industrie et lui rapporter des millions de dollars. Newton l’intéresse même aux résultats, à hauteur de 10% des bénéfices + 5% des actions de l’entreprise. Le solitaire et ombrageux Newton se retire souvent seul dans un grand appartement vide. Il rencontre alors une fille dans un ascenseur et sympathise avec elle lorsqu’elle prend soin de lui lors d’un malaise. En effet, Newton ne supporte pas les ascenseurs…

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

Écrit par le romancier américain Walter Tevis, The man who fell to Earth fut initialement publié en 1963. Mais plus que le roman, c’est surtout son adaptation ciné de 1976 (par Nicholas Roaeg) qui a marqué les esprits, avec David Bowie dans le rôle-titre de l’extraterrestre un peu paumé sur Terre. Sa silhouette longiforme, ses yeux vairons, ses canines vampiresques, son visage émacié n’eurent que moyennement besoin d’effets cosmétiques pour incarner un personnage inquiétant. C’est cette version qu’adaptent une nouvelle fois Dan Watters (au scénar) et Dev Pramanik (au dessin) en version comics. Détenteur de brevets avant-gardistes tels que le Polaroïd© (ou les smartphones qu’on n’imaginait ni en 1963, ni en 1976), notre héros alien solitaire et taciturne fait fortune en coulant des entreprises. Il cherche aussi de l’eau (comme la version ciné, mais pas le roman) et il se retrouve finalement coincé sur Terre (comme Alf et Resident Alien depuis lors). On ne peut pas dire que les apports narratifs des témoignages « face caméra » en flashforward ajoutent de la dynamique, bien au contraire. La narration de cette version comics importée par Philéas est terriblement ampoulée et manque de rythme. En cause : des dialogues distants et peu d’action… ou alors, quand il y en a, elle est platement découpée. Heureusement, le dessin ultra réaliste trouve une patine originale et rend un bel hommage au ténébreux et fippant feu Bowie.

voir la fiche officielle ISBN 9782385020125