L'histoire :
Le Cimmérien regarde les paysans s’agenouiller devant lui. Ils exposent leur problème : une bande de voleurs a pillé leur maison. Sûrement des gens de Koth. Le Roi répond froidement qu’ils ne connaissent pas l’accent de Koth. Pour calmer la situation, la reine Farisa prend la parole et leur accorde un dédommagement substantiel. Elle veillera également à surveiller plus avant les frontières pour éviter qu’un tel incident se reproduise. Les paysans se retirent, l’air satisfaits. Mais le Roi, lui, garde sa mine des mauvais jours. Il veut se retirer et Farisa n’y peut rien changer. Elle demande de l’aide au fidèle second Egros mais celui-ci semble tout aussi désemparé devant le désespoir du Roi. Depuis qu’il n’y a plus de grandes batailles ou des combats épiques, il semble ne plus vivre. La Reine lui demande de le défier en combat mais qui serait assez fou pour vouloir affronter un tel guerrier ? Le souverain d’Aquilonia rentre dans ses appartements et la belle Selene l’attend. La Rousse incendiaire lui demande comment il se sent et s’inquiète de son moral. Si le pouvoir ne l’intéresse plus, il doit s’occuper de ses six enfants. D’ailleurs, le plus grand l’attend pour un entraînement à l’épée.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Est-ce que The barbarian king est le fameux Conan de Robert E. Howard ? La puissance et la musculature du Cimmérien, le monde à part dans lequel il vit et sa période de Roi : tout cela rappelle fortement le barbare célèbre mais pour l’instant, ce personnage ne donne pas son nom. Toujours est-il que l’emprunt (et l’hommage) est évident. Massimo Rosi et Alessio Landi se démarquent un peu de l’œuvre originelle et de ses nombreuses adaptations en explorant une voie plus sombre, plus ténébreuse. On le voit dès le début avec ce récit terrifiant d’un nécromancien qui devient plus puissant qu’un Dieu. L’horreur ne fait que commencer puisque les idées à venir sont encore plus fortes et notamment un malheur inédit qui va frapper le Roi déchu. L’œuvre est fragmentée en plusieurs parties avec des retours en arrière qui permettent de développer les éléments du récit principal, à savoir le nécromancien Yara et l’épée maudite de Kara-Mun. Tout ce que déteste le « vrai » Conan est ici un moteur d’intrigue : la magie explose et fait basculer l’histoire dans un style mi-horrifique mi-héroïc-fantasy. Tout cela plonge le Roi Cimmérien dans une situation extrême et dans des dangers haletants. Cependant, la principale révolution réside dans le visuel. C’est un voyage dans les ténèbres que nous proposent les différents artistes qui se succèdent. L’encrage très sombre, les détails poisseux et le cadrage serré donnent un album puissant, au souffle noir de la nécromancie. L’essence de l’œuvre de Robert E. Howard revit, comme par magie…
