L'histoire :
Le chevalier Sire Kelton d'Eldergard parcourt la campagne accompagné de son jeune écuyer. Celui-ci est plongé dans sa lecture, et écoute d'un air distrait les exploits de son maître. Alors qu'ils avancent, ils aperçoivent un village. L'écuyer indique que, selon la carte, le village serait celui de Bridgetown. La petite ville n'a personne dans ses rues, les champs sont désertiques, et le pont est brisé en deux. Que se passe-t-il ici... Le duo entend un « snif » discret, et découvre un petit en sanglots. Son chien est mort, et si les autres villageois ne sortent pas, c'est à cause du dragon. Le chevalier se réjouit ! Enfin un adversaire à sa hauteur, il va partir au combat ! Face à ces cris d'exclamation, une vieille femme sort de la taverne. Le petit lui annonce que le grand chevalier est venu combattre le dragon ! La femme rétorque qu'il était temps que quelqu'un les libère de cette satanée malédiction... Depuis que le dragon est là, il n'apporte que des malheurs. L'écuyer n'a pas le temps de poser plus de questions sur cette malédiction, c'est ainsi : le dragon est néfaste pour le village. Sire Kelton d'Eldergard annonce partir à la recherche de cette maudite créature pour en venir à bout. L'écuyer reste au village, le nez dans ses livres. Son maître ne revient pas, les heures passent, les jours passent... Au fond de lui, il a une intuition. Il faut qu'il confirme cela en se rendant aux archives. Et si le dragon n'était pas le responsable ?
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Nommé deux fois aux Eisner Awards, Scott Chandler signe ici le premier volume d'un diptyque pour la jeunesse. Les figures de chevaliers, de dragons, fascinent toujours autant les enfants. Avec ce roman graphique, il prend un parti différent de l'épopée classique. Le grand chevalier n'est pas si doué que cela, le dragon n'est peut-être pas si redoutable, et le héros de l'histoire n'utilise pas la violence pour arriver à ses fins. L'auteur immerge le lecteur dans un univers médiéval-fantasy, où notre jeune héros tente de découvrir ce qui se cache derrière la malédiction du village de Bridgetown, qui enchaîne les déconvenues. Les illustrations sont d'un trait assez classique, et la colorisation est très automnale. On y trouve, page après page, des dominantes sombres de noir et de marron, avec quelques touches lumineuses de blanc et d'orange. Si cela retranscrit l'atmosphère inquiétante de l'ouvrage, elles sont parfois un peu ternes. Si ce premier volume est indiqué comme un tome 1, l'histoire est auto-conclusive. Les personnages passent leur aventure au village de Bridgetown, où règne un dragon, résolvent l'affaire, et nous les quittons lorsqu'ils reprennent la route. Nous nous demandons donc quel sera le sujet de l'intrigue du second et dernier volume : des protagonistes de ce tome réapparaîtront-ils ? Y aura-t-il un lien, où l'écuyer et le chevalier seront-ils projetés dans une toute nouvelle quête ?